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(92) A la préfecture altoséquanaise, un séminaire pour parler des violences dans les accueils collectifs de mineurs et le sport organisé

(92) A la préfecture altoséquanaise, un séminaire pour parler des violences dans les accueils collectifs de mineurs et le sport organisé
Publié le 24/04/2024 à 09:42

Intervenus à cet événement, le vice-procureur et le substitut du procureur près le tribunal judiciaire de Nanterre ont rappelé « l’importance d’alerter l’institution judicaire de ces situations pour permettre le déclenchement d’éventuelles poursuites ».

Alors que la parole se libère et que l'Assemblée nationale a adopté, fin février, une proposition de loi visant à mieux prévenir les violences sexuelles envers les mineurs dans les clubs sportifs, la préfecture des Hauts-de-Seine s’est à son tour emparée du sujet. Mardi 23 avril, celle-ci a en effet accueilli la première édition du séminaire départemental intitulé « Tous ensemble contre les violences dans les accueils collectifs et le sport ». Objectif de l’événement : sensibiliser et lutter contre les violences subies par les mineurs dans ces structures d’accueil dans le cadre de tables rondes.

Le séminaire a notamment accueilli la parole douloureuse mais résiliente de l’ex patineuse artistique victime de violences Anne-Sophie Pichon, dont le combat de guérison a duré plusieurs années. Plusieurs spécialistes du sujet, à l’instar de Dominique Deniaud, présidente de l’association Second Souffle, spécialisée dans l’accompagnement dans la lutte contre les violences dans le sport, et de Mona Pantel, chargée de mission au bureau de la protection des publics au ministère des Sports, ont par ailleurs évoqué les différents dispositifs mis en place pour prévenir et lutter contre les diverses formes de violences commises dans les accueils collectifs de mineurs et le sport, explique le tribunal judiciaire de Nanterre dans un post LinkedIn.

Car en effet, comme l’ont souligné la vice-procureure, cheffe du pôle mineurs-famille Anne Dominique Merville, et le substitut du procureur Manuel Yasmineh présents au séminaire, il est « importan[t] d’alerter l’institution judiciaire de ces situations pour permettre le déclenchement d’éventuelles poursuites ». Le tribunal précise également qu’au parquet de Nanterre, se sont environ 30 signalements de faits commis à l’encontre des mineurs qui sont reçus chaque jour.

Alors pour favoriser et faciliter la remontée de l’information, le parquet indique avoir récemment mis en place un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) en lien avec la Direction territoriale de la sécurité de proximité des Hauts-de-Seine. Il rappelle également que depuis la loi relative à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance de 1989, les victimes peuvent bénéficier d’une aide à toute heure via le numéro d’urgence gratuit « 119 ».

Les victimes peuvent également se tourner vers la cellule « Signal-sports », un service spécialisé qui réceptionne et centralise les signalements effectués soit par les victimes elles-mêmes, soit par les partenaires, dans le but que des procédures judiciaires, disciplinaires ou administratives puissent être déclenchées en lien avec les autorités compétentes, détaille le tribunal.

Un enfant sur sept est victime de violences dans le sport aujourd’hui, indiquait en juillet dernier la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

Allison Vaslin

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