La 5e édition de l’Université du
numérique, sous le thème « Se
transformer : mode d’emploi », a eu lieu le 20 juin dernier à la
Station F, le plus grand incubateur de start-ups au monde. À cette occasion, le
MEDEF et le BCG (Boston Consulting Group) ont présenté la première édition du
baromètre de la digitalisation des entreprises françaises*. L’étude démontre
que si la France est en tête dans plusieurs domaines essentiels de la
transformation numérique, elle présente aussi des faiblesses.
« J’avais
lancé cette initiative en 2015 avec l’idée de participer à la transformation
numérique de nos adhérents »
a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, qui a introduit la
séance plénière de cette Université du numérique.
Ce dernier a rappelé que parmi les 174 000 adhérents du MEDEF,
la plupart sont des entreprises, notamment des PME, qui sont concernées par la
transformation numérique et touchées par la digitalisation de leur business
model. Cependant, celles-ci « n’ont pas toujours les moyens, ni les
compétences et les ressources pour se lancer [dans cette
transformation] », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi le MEDEF a un rôle particulier à jouer pour accélérer le
mouvement des entreprises vers la digitalisation : « Nous avons un
rôle bien particulier dans cet écosystème numérique. On n’est pas là pour
accélérer le nombre de start-ups, on n’est pas là pour s’occuper du
financement. » Pour lui, ce n’est pas l’écosystème numérique en
général qui ne va pas en France, « ce qui ne va pas ou ne va pas assez
vite, c’est la transformation numérique de nos PME ».
Pour
remédier à cela, le MEDEF a donc mené une étude en partenariat avec le BCG afin
de faire le point sur la transformation numérique des entreprises.
« On
avait déjà lancé, à l’initiative de Christian Poyau, un diagnostic qui avait
très bien marché », a rappelé le président du MEDEF. À l’époque,
environ 20 000 entreprises
avaient fait le diagnostic, ce qui est déjà pas mal, selon lui, mais « évidemment
ça ne suffit pas. », a-t-il ajouté.
Pour organiser la 5e édition de
l’Université du numérique du MEDEF, les organisateurs ont choisi pour la
première fois la Station F, un lieu emblématique. L’alliance avec France
digitale pour mener à bien cette aventure permettra en outre, a espéré le
président du MEDEF, de « provoquer ce choc de la rencontre entre des
start-ups, ou des start-ups matures, et des PME ».
Geoffroy
Roux de Bézieux a expliqué qu’en général, quand on met face à face une PME et
une start-up « on constate trois phases ».
D’abord la
phase de sidération et de surprise de la PME qui se méfie de la présence de ce
nouvel acteur. Cette attitude traduit une forme d’ignorance, a assuré Geoffroy
Roux de Bézieux.
La deuxième
réaction de la PME consiste à verrouiller, à fermer la porte en essayant de
faire peser des lois sur ces concurrents digitaux.
« Maintenant
je pense qu’on se dirige vers la troisième phase qui est la coopération »,
a déclaré le patron des patrons, qui estime que « les entreprises
s’inspirent de plus en plus de ce que font les start-ups pour intégrer cela
dans leur modèle ».
Après cette
courte introduction, Vanessa Lyon, directrice associée en charge du business
development et du digital pour le BCG France, et Christian Poyau, président
du comité Transformation numérique du MEDEF et PDG du groupe Micropole, ont
présenté le premier baromètre BCG-MEDEF qui évalue la maturité numérique des
entreprises en France.
LE NUMÉRIQUE : UN ENJEU
ÉCONOMIQUE ET GÉOSTRATÉGIQUE
Christian Poyau a commencé par présenter une
vidéo présentant l’évolution depuis 1995 de la capitalisation numérique des entreprises dans
le monde.
On constate une polarisation qui ne fait que
s’accentuer dans le temps autour de deux géants : les États-Unis et la Chine.
C’est pourquoi il est temps pour la France d’accélérer sa transition digitale,
a préconisé le président du comité Transformation numérique du MEDEF.
D’abord parce que le digital est un enjeu économique
majeur crucial, une opportunité pour toutes les entreprises françaises, quelle
que soit leur taille, quel que soit leur secteur, quelle que soit leur
implantation, mais aussi parce que désormais, il s’agit d’« un enjeu de
souveraineté géostratégique », a assuré Christian Poyau.
Le numérique dépasse en effet les frontières
purement économiques
En témoignent les échanges virulents récents entre les États-Unis et la Chine
au sujet de l’opérateur Huawei et le marché de la 5G, dont le géant du
numérique chinois a été exclu aux USA ; de même que l’annonce par Facebook
du lancement de sa cryptomonnaie Libra dès 2020. Cette annonce suscite
d’ailleurs de nombreuses interrogations : une entreprise privée peut-elle
émettre des monnaies, ce qui était jusqu’à présent l’apanage des États ?
Le sujet de la cybersécurité pose également de
nombreuses interrogations.
Dans ce nouvel écosystème, le MEDEF a plusieurs
rôles à jouer, a affirmé Christian Poyau : aider les entreprises pour les
inciter à évoluer, à faire des rencontres, et leur donner des clés de lecture
pour qu’elles comprennent ce nouvel écosystème.
C’est l’objectif de l’étude BCG-MEDEF qui consiste
en un panorama, un tableau de bord à 360° de la transformation digitale des
entreprises françaises, a rappelé Christian Poyau.
Il s’agit d’une étude inédite et exhaustive, selon
ses termes. En effet, les partenaires ont travaillé à partir de 60 cas
pour obtenir une vision macro globale de la situation, et ont obtenu plus de
20 000 réponses de chefs d’entreprises.
« C’est la première fois qu’on a une vision
globale à 360° de la transformation numérique des entreprises. Cela permet
d’obtenir une vision exhaustive, et encore une fois d’attirer l’attention des
pouvoirs publics sur ce sujet » a commenté le PDG de Micropole, avant
de céder la parole à Vanessa Lyon qui a évoqué la position de la France dans
l’écosystème numérique mondial, et mis en lumière les différents leviers qui
permettent d’accélérer la transformation digitale de nos entreprises.
UNE ÉTUDE INÉDITE ET EXHAUSTIVE
Pour établir ce baromètre, les organisateurs ont pensé à la métaphore de
la course de vélos, au tour de France, soit à la logique d’une course par
étape.
« La bonne nouvelle, vous allez voir, c’est qu’on est plutôt
bien positionné dans le peloton », a indiqué Vanessa Lyon en
préambule.
Cependant, « l’étude démontre que la position des différents
pays évolue assez vite » a-t-elle ajouté. L’enjeu est donc de rester
dans la course.
Pour le rester, il faut tout d’abord avoir des talents, « il
faut des gens capables de faire du digital, des gens formés » a-t-elle
déclaré. Surtout des ingénieurs et des chercheurs afin de « pouvoir
toujours aller plus loin dans l’intelligence artificielle ».
Il faut également former des techniciens, a-t-elle ajouté, car « si
vous voulez monter un site de e-commerce quand vous êtes une PME, vous avez
besoin d’une personne capable d’administrer le site, quelqu’un apte à mettre en
œuvre des stratégies de cybersécurité, mais aussi des gens capables
d’administrer les données ».
Bref, la question des compétences est à penser à tous les niveaux. Les
entreprises ont besoin de ressources à toutes les échelles.
Ensuite, « qui dit numérique suppose d’avoir accès aux données,
d’être capable de les collecter et de les exploiter » a continué
Vanessa Lyon.
Il faut en outre posséder suffisamment d’infrastructures réseau car les
données doivent pouvoir circuler avec le bon débit.
Pour rester dans la course, il faut également un cadre précis afin de
travailler au mieux, c’est-à-dire mettre en place des politiques incitatives
« pour que l’ensemble des acteurs arrivent à se mettre en marche »,
mais aussi de bonnes conditions de sécurité.
En effet, selon la directrice associée en charge du business
development et du digital pour le BCG, on ne pense pas assez aux enjeux de
sécurité dans le monde du numérique : « la cybersécurité est
encore un domaine qui n’est pas très bien maîtrisé. Certains parlent même de
Far West » a-t-elle affirmé.
Pour élaborer ce premier baromètre de la maturité digitale des
entreprises, les experts ont donc travaillé sur les cinq dimensions
sus-évoquées, soit les talents, les infrastructures, les politiques
incitatives, l’accès aux données et la cybersécurité.
Chacune de ces dimensions a nécessité de la part du groupe de travail de
rentrer dans le détail, de se poser des questions très spécifiques pour savoir
ce qui va suffisamment bien en France, et ce qui va beaucoup moins bien.
Concernant les talents, « bien sûr la question est la
suivante : est-ce que je forme des gens de bon niveau ? » a
affirmé Vanessa Lyon.
Sur ce point-là, l’étude du BCG démontre que la France est dans le
peloton de tête. Cependant, le baromètre indique que nous ne formons pas assez
de talents à la hauteur de nos besoins.
Ensuite, une fois que l’on a formé les talents, parvient-on à les
garder ? « Cela n’est pas évident, car nous sommes dans un marché
mondial », a indiqué Vanessa Lyon.
En ce qui
concerne les infrastructures, il faut se demander si l’on a suffisamment de
capacités d’investissement (au niveau du fixe et du mobile). Est-ce que les
entreprises et les populations sont suffisamment équipées dans notre
pays ?
Au niveau
des politiques incitatives, la France fait-elle ce qu’il faut pour la recherche
et le développement ? En tout cas, concernant « la technologie de
soutien aux entreprises, voyez qu’on est plutôt en milieu de peloton »
a montré Vanessa Lyon.
Sur les
données numériques, celles-ci sont-elles accessibles, et dans quelles
conditions ? interroge l’étude.
Enfin, sur la
cybersécurité, le cadre fixé par l’État est-il suffisant ? « Voyez
qu’on est plutôt bien au niveau de ce que l’État propose, mais plutôt dans le
milieu en ce qui concerne la façon dont les entreprises et les consommateurs
vont évoluer dans ce cadre », a démontré Vanessa Lyon.
Quoi qu’il
en soit, le baromètre indique de manière générale que la France possède des
forces et à tout à fait le potentiel pour s’améliorer.
Par exemple, concernant la qualité de la formation, les écoles
françaises sont très bien placées, « pas seulement au niveau des
universités, mais aussi au niveau de la formation continue, et sur la recherche »
a précisé la directrice associée. La France se situe en effet entre la 6e
et la 7e position des principaux classements mondiaux dans le domaine
de la formation.
Quant aux
bons résultats au niveau de la recherche, selon Vanessa Lyon c’est le fruit du
résultat du Crédit impôt recherche (CIR) mis en place dans l’Hexagone il y a
deux ans.
« C’est
ça qui nous place en troisième position, parce que les entreprises sont
vraiment soutenues au niveau de la recherche, mais également au niveau des
investissements, dans la robotisation. Ça nous permet d’avoir de l’avance sur
l’accès aux données publiques » a-t-elle expliqué. En effet, 20 % de la R&D des
entreprises en France est supportée indirectement par le gouvernement grâce à
des incitations.
Le
dispositif FranceConnect a également permis à la France d’avoir « un
coup d’avance » sur la mise à disposition des données, a ajouté
Vanessa Lyon. La France se classe ainsi en 2e position quant à
l’accès aux données, et en troisième sur la disponibilité des ces dernières.
Bien entendu, il faut ensuite savoir les exploiter.
Enfin, selon la directrice associée du BCG, c’est de la loi de
programmation militaire que nous avons pu tirer notre capacité à maîtriser la
cybersécurité. C’est pourquoi, dans ce domaine, la France est plutôt bien
placée. Elle est en effet en 8e position pour l’indice global
de cybersécurité, calculé par l’Union internationale des télécommunications
(UIT).
S’INSPIRER DES PAYS QUI
RÉUSSISSENT
Pour Christian Poyau, qui a repris la parole afin d’évoquer le
positionnement des autres pays par rapport à la France, « nous sommes
dans une véritable course, qui n’a d’ailleurs pas de fin, et celle-ci va
aller de plus en plus vite ».
Selon lui en effet, les plus grands challenges sont à venir.
Le baromètre met en évidence deux acteurs qui se distinguent : la
Chine et les États-Unis, « pour des raisons évidemment démographiques
ou historiques », a-t-il déclaré.
On observe ainsi que les 20 plus grosses entreprises de la tech
sont toutes soit américaines soit chinoises. Au niveau des licornes, il en
existe 151 aux USA, 82 en Chine et
34 en Europe, indique l’étude.
Le baromètre démontre également que la France a beau être en tête de
peloton, il y a quand même « des échappés devant », a précisé
Christian Poyau.
Pour s’améliorer, il faut selon lui s’inspirer de ces modèles. Quelles
sont les bonnes pratiques qui existent au niveau mondial ?
Le baromètre met en évidence que la réussite en général repose sur un
triptyque basé sur un enseignement de qualité, une R&D de qualité, et le
fait de créer un effet d’entraînement à travers des filières.
« C’est à peu près les trois leviers systématiques pour avancer
rapidement », a affirmé Christian Poyau.
Quels sont les pays devant la France qui parviennent à bien utiliser ces
leviers ?
On trouve Singapour, Israël, et le Canada.
Puisque, selon le PDG du groupe Micropole, Singapour et Israël ne sont
pas directement transposables à la France ou à l’Europe, pour des raisons de
taille, de géographie et d’Histoire, il faut plutôt s’inspirer du Canada qui a
su mettre en place « une politique très dynamique et attirer les
talents avec des centres autour de l’intelligence artificielle »,
a-t-il affirmé.
Il est aussi vrai qu’en France, on réalise des « choses
intéressantes » a souligné Christian Poyau. Par exemple, il existe des
clusters et des centres de développement tout à fait performants (comme autour
de la ville de Grenoble notamment). On peut également citer Initiactive
et Health data hub, un portail lancé par le gouvernement (du ministère
de la Santé et de la Solidarité) qui vise à regrouper et à permettre d’analyser
l’ensemble des données de santé de l’Hexagone. Cet outil se situe parmi les
meilleures bases internationales en termes de taille et de qualité. Son
objectif à terme est d’améliorer la qualité de soins pour l’ensemble des
concitoyens, de réduire le coût budgétaire et de favoriser le développement.
QUELQUES PISTES D’AMÉLIORATION
Pour Vanessa Lyon, on peut résumer les
recommandations que l’on peut faire aux entreprises françaises en « trois
mots, trois fois le même : investir, investir, investir. »
Il faut d’abord investir dans les talents, car « nous serons
confrontés à un déficit de talents d’ici 2022 ». Il convient donc
d’anticiper. Par rapport aux besoins de base pour permettre à la France de
rester dans la course, il faudrait former environ 200 000 personnes sur le numérique d’ici-là,
indique l’étude du BCG-MEDEF.
Comme exposé ultérieurement, une fois qu’on possède
des talents, il faut savoir les garder, donner envie à cette population de
rester. Or, sur ce point, la France est en difficulté : « Nous
sommes sur un marché mondial. Or, 76 % des talents digitaux en France
pensent à l’expatriation » a regretté la directrice associée en charge
du business development et du digital du BCG France. Ce pourcentage est
neuf points au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, a-t-elle précisé.
Autre domaine où il faut investir : les
infrastructures. Certes le gouvernement a mis en place le plan très haut débit
actuellement en cours, mais il faut vite le terminer car il est indispensable
de garder le rythme, a insisté Vanessa Lyon. En effet, nous avons en France des
plans de commercialisation d’offres 5G en Europe courant 2020, or il se trouve
qu’aux États-Unis, la 5G est disponible depuis décembre 2018… Malheureusement,
selon la directrice associée, les politiques publiques ont aujourd’hui tendance
à freiner les investissements (concurrence, impôts productifs, prix des
licences) ce qui est train de nous ralentir.
Concernant l’accès aux données, pour l’experte en
digital, il est nécessaire d’investir au niveau national, mais des
investissements doivent aussi être faits au niveau des entreprises.
Certes, depuis trois ans, un grand nombre
d’entreprises ont investi le champ de l’intelligence artificielle, cependant
des écarts se creusent « entre celles qui ont démarré et les
entreprises qui n’ont pas encore démarré, qui sont au stade de pilotes »
a précisé Vanessa Lyon.
Concernant la formation, pour cette dernière, il
faut s’appuyer sur un levier de taille : les femmes, or on en trouve peu
dans la tech. Il faut donc en former davantage selon elle : « Les
femmes sont un vrai potentiel de croissance et c’est aussi des carrières tout à
fait passionnantes qui peuvent s’ouvrir à elles », a affirmé Vanessa
Lyon.
LE NUMÉRIQUE, UN ENJEU À TRAITER AU
NIVEAU EUROPÉEN
Pour
Christian Poyau, si l’étude indique que la France souffre de quelques
faiblesses, cela ne signifie pas que la bataille est perdue. « Il faut
garder la volonté d’avancer sur ce sujet. Et ce baromètre que nous présentons
cette année, il a bien sûr vocation à être pluriannuel » a-t-il
précisé.
La
digitalisation n’est pas un enjeu seulement économique, mais également de
souveraineté, a-t-il de nouveau rappelé. Pour lui, il est donc impératif que
l’ensemble des citoyens, et au-delà les hommes et femmes politiques, en
prennent conscience.
En effet,
a-t-il précisé, le digital a désormais un impact sur nos vies privées, sur la
citoyenneté et même dans certains cas sur la démocratie, « c’est donc
clairement un enjeu qui doit être pris au niveau des pouvoirs publics »
a-t-il insisté.
En outre, ce
sujet doit être traité au niveau européen, et pas seulement au niveau national.
Pour le
président du comité Transformation numérique du MEDEF, l’Europe a en effet la
taille requise pour être en tête de peloton. C’est pourquoi, au sein du MEDEF,
il plaide pour mettre en place des protections, des régulations aux frontières
de l’Europe.
En effet,
a-t-il expliqué, « il faut être conscient que l’Europe, c’est un peu un
supermarché des données, et que les grandes entreprises chinoises et
américaines veulent profiter de ces données ».
En même
temps que la mise en place de protections, il faut également, selon lui,
harmoniser les règles entre les pays européens, « pour que l’on puisse
bénéficier d’une concurrence loyale et encore une fois favoriser l’émergence de
champions européens » a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, selon Christian Poyau, la maîtrise et le
développement de la digitalisation des entreprises constituent un challenge
passionnant, aussi bien « pour les entrepreneurs que pour les citoyens
en général ».
En
conclusion cette 5e Université du numérique et l’étude menée par le
BCG ont pour vocation d’attirer l’attention des entreprises et de leur donner
des clés de lecture.
« Le
MEDEF est extrêmement actif sur ce sujet, qu’il considère vraiment comme un
point crucial. Le MEDEF sera donc un acteur majeur pour faire évoluer les états
d’esprit et mettre en place des leviers pour développer la maturité digitale de
la France dans les années à venir » a conclu le PDG du Groupe
Micropole.
*
Cette étude inédite est le fruit de l’analyse des résultats d’un
diagnostic MEDEF mené auprès de 20 430 répondants, du Digital
Acceleration Index du BCG (l’indicateur de maturité digitale des
entreprises) avec 517 répondants en France et 2 153 en Europe
ainsi qu’un assemblage de sources variées (Fonds monétaire international, Forum
économique mondial, OCDE, etc.).
Maria-Angélica Bailly