Pour la deuxième fois dans l’Histoire, une
femme a été désignée pour occuper le poste de plus haute magistrate de France.
Le mandat de Chantal Arens sera néanmoins limité à deux ans et demi.
Le Premier président de la Cour de cassation est désormais une Première
présidente.
Le 3 juillet, Chantal Arens, alors Première présidente de la
cour d’appel de Paris, a été désignée par le Conseil supérieur de la
magistrature pour succéder à Bertrand Louvel en tant que plus haute magistrate
de France, en vertu d’un processus indépendant du gouvernement et du ministère
de la Justice.
La Cour suprême n’avait été, jusqu’à aujourd’hui, présidée qu’une seule
fois par une femme – Simone Rozès –, de 1984 à 1988.
Un mandat de deux ans et demi
Déjà candidate en 2014, Chantal Arens, qui faisait
cette année figure de favorite, a donc été préférée à ses
adversaires également en lice : Christophe Soulard, président de la
chambre criminelle de la Cour de cassation, Bruno Pireyre, président de chambre
et directeur du service de documentation et des études de la Cour de cassation,
et éric Negron, Premier président
de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Magistrate reconnue par ses pairs pour ses capacités
de gestionnaire de juridiction et ses qualités humaines, Chantal Arens
n’occupera cependant son mandat que durant trois ans. Bertrand Louvel, qui occupait ce poste depuis 2014, avait
lui-même été admis à la retraite le 30 juin.
Outre ses nombreuses attributions juridictionnelles
et administratives au sein de la Cour, il revient également – automatiquement –
à Chantal Arens, en qualité de Première présidente, de présider le Conseil
supérieur de la magistrature, ou encore le conseil d’administration de l’École
nationale de la magistrature. Elle sera également amenée à être consultée sur
les avant-projets de lois et de décrets concernant les grandes réformes
touchant la justice.
Bérengère Margaritelli