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En Essonne, la 8e édition du festival du cinéma citoyen tord le cou aux clichés

En Essonne, la 8e édition du festival du cinéma citoyen tord le cou aux clichés
Publié le 13/01/2020 à 11:46

Le festival, sous la houlette de l’association Ya Foueï, propose une série de projections pour reconsidérer et accepter la différence.



« Il paraît qu’eux » poursuit sa guerre contre les stéréotypes. Depuis le 4 janvier et jusqu’au 2 février 2020, la 8e édition de ce festival du cinéma citoyen s’empare des différentes salles culturelles, cinémas et établissements scolaires de l’Essonne, sous l’impulsion de son créateur, Ya Foueï. L’association, qui combat les préjugés par le biais de diverses actions artistiques et culturelles, bénéficie au titre de l’événement, pour la 3e année consécutive, du concours de la Fondation David Hadida, attachée au soutien des projets luttant contre les inégalités et discriminations.


 


Une quarantaine de projections


Cette année encore, une quarantaine de projections-débats entendent vaincre les a priori liés aux différences et la peur que ceux-ci portent en eux, auprès, notamment, de plus de 2 000 collégiens et lycéens.


Dans le cadre d’une vraie compétition, une série de courts-métrages vont ainsi être diffusés tout au long du mois de janvier dans plusieurs collèges et lycées du département, ainsi que le 2 février au cinéma Lino Ventura à Athis-Mons, où les spectateurs pourront voter, et les élèves remettre leurs prix aux vainqueurs.


Parmi la sélection, le public aura l’opportunité de découvrir « Gros », de Gautier Blazewicz, centré sur un lycéen en situation d’obésité victime de harcèlement dont la vie va changer, ou encore « Et toujours nous marcherons », de Jonathan Millet – une fiction sur les sans papiers tournée avec de « vrais » sans papiers, dans laquelle Simon, jeune Camerounais, cherche son frère à Paris pour le ramener au pays.


Le festival propose aussi quelques longs-métrages, à l’instar d’ « Eloqu’en Scène », de Sébastien et Yannis Nivault, qui suit 85 élèves d’un lycée professionnel dans leur initiation à l’art oratoire à travers le théâtre, la danse et l’écriture urbaine, afin de participer à un projet artistique ; mais aussi « Papicha », de Mounia Meddour, censuré en Algérie mais reçu aux Oscars, où Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire à Alger, dans les années 90, rêve de devenir styliste : alors que la situation politique et sociale se dégrade, la jeune fille décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode.


Tous les longs-métrages sont diffusés au cinéma Agnès Varda à Juvisy, ou au Centre d’animation Nouvelle Athènes, à Paris.


 


Des expositions contre les inégalités


Outre les films, le festival met aussi l’accent sur des expositions mêlant ludisme et pédagogie. L’exposition « Les Ambassadeurs (-drices) de l’Égalité », présentée du 27 janvier au 7 février 2020 au centre Alain Poher, à Ablon-sur-Seine, fait ainsi toute la lumière sur les parcours de figures emblématiques des luttes pour l’égalité des droits.


« C’est Pas ! – Juste une exposition sur le Handicap », expo-quiz de 9 panneaux grand format, place pour sa part en son cœur, à travers des dessins humoristiques réalisés par l’illustrateur Lazoo, la thématique du handicap qui touche en France plus de 11 millions de personnes.


« Toujours à l’écoute, les mains en porte-voix et les yeux bien ouverts sur le monde, nous sommes plus que jamais engagés à faire partager au plus grand nombre les sensations et émotions d’un cinéma unique, transcendant le réel, éclectique et sensible, et vous attendons, qui que vous soyez, ouverts d’esprit, multiples dans vos similitudes, sans préjugés », affirme l’équipe de Ya Foueï, portée par la plume de Greg Ruggeri, directeur artistique du Festival.


 


Bérengère Margaritelli


 


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