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Lancement de l’Observatoire de la Protection Sociale des Avocats : 3 questions à Frédéric Perrin, ancien président de l’UJA de Paris, et Antoine Jenoudet, fondateur de Promis

Lancement de l’Observatoire de la Protection Sociale des Avocats : 3 questions à Frédéric Perrin, ancien président de l’UJA de Paris, et Antoine Jenoudet, fondateur de Promis
Publié le 16/07/2019 à 11:53


L’UJA de Paris et Promis viennent de lancer le 1er Observatoire de la Protection Sociale des Avocats. Leur objectif : sensibiliser et informer les avocats du barreau de Paris sur leurs droits et sur des enjeux encore trop méconnus. Frédéric Perrin, président de l’UJA de Paris, et Antoine Jenoudet, fondateur de Promis, nous éclairent sur la naissance de cet observatoire.




Vous avez lancé le 1er Observatoire de la Protection Sociale des Avocats. Comment est-il né ?


Frédéric Perrin (FP) : Association à vocation syndicale qui défend les jeunes avocats depuis presque 100 ans, l’UJA de Paris est à l’origine d’avancées marquantes qui ont notamment porté sur le contrat de collaboration. À titre d’exemple, nous sommes à l’origine de l’intégration du congé maternité et du congé paternité dans le contrat des collaborateurs, que nous essayons d’ailleurs en ce moment de faire évoluer en congé parentalité pour prendre en compte l’ensemble des formes de parentalité. Nous sommes aussi à l’origine de la limitation à trois mois de la période d’essai.


La protection sociale est un sujet majeur pour les jeunes avocats à l’heure où les projets de réformes se multiplient notamment, en matière de retraite, d’assurance et de sécurité sociale.


Avec Promis, nous souhaitions connaître les attentes, les besoins et le degré de connaissance des avocats du barreau de Paris en matière de protection sociale.


Mais c’est aussi pour informer les avocats sur ces sujets que l’observatoire est né, car il existe de multiples services et offres en la matière qui sont bien trop souvent ignorés de l’avocat.


Antoine Jenoudet (AJ) : La protection sociale des avocats et, plus largement, des indépendants, est un sujet majeur, dans un pays où le nombre d’indépendants et entrepreneurs ne cesse de croître.


Nous sommes, avec l’UJA, partis du constat qu’il fallait faire avancer ce sujet, mais très vite, nous nous sommes rendu compte qu’il n’existait pas de chiffres : comment les avocats préparent-ils leur retraite ? Les avocats sont-ils assurés s’ils ne peuvent plus travailler ? Qu’en est-il d’un congé pathologique en cas de grossesse compliquée ? Personne ne savait mesurer cela !


Nous avons donc créé cet observatoire qui a pour vocation d’être réalisé annuellement pour photographier la protection sociale des avocats.


 


Comment fonctionne la protection sociale de la profession ? Les avocats semblent mal connaître leur protection sociale. Comment l’expliquez-vous ?


FP : La protection sociale est une notion large qui recouvre tous les dispositifs collectifs qui permettent d’assurer les risques sociaux : la maladie, l’arrêt de travail, la vieillesse, etc.


Sous cette casquette, se trouvent de multiples outils et régimes qui n’ont eu de cesse de se complexifier au fil des ans, sans que les avocats soient informés avec justesse sur leurs droits en la matière, ce qui n’a fait qu’accentuer la méconnaissance des avocats.


La protection sociale de l’avocat fonctionne avec un régime de base et un régime complémentaire et des régimes optionnels qui sont divers selon que l’on parle des retraites, de la santé ou de la prévoyance.


Il y a encore 20 % des avocats interrogés qui déclarent ne pas connaître du tout leur protection sociale « de base », et donc les droits qui leur sont accordés.


Et 58 % ne sont pas certains de leurs connaissances sur ce sujet.


Il y a donc un réel travail de pédagogie à faire auprès des avocats du barreau de Paris pour qu’ils appréhendent mieux ce à quoi ils ont droit mais aussi pour qu’ils prennent les devants en adhérant s’ils le souhaitent à des assurances complémentaires.


La question des retraites est dans tous les esprits, à l’heure d’une réforme qui est annoncée de grande envergure.


On parle d’une augmentation importante des cotisations et d’une baisse des prestations, ce qui serait une catastrophe pour bon nombre de jeunes avocats.


AJ : En effet, la protection sociale est un millefeuille, avec des régimes de base obligatoires, complémentaires obligatoires, et complémentaires facultatifs.


Cette complexité part d’une bonne intention (mutualiser des assurances au niveau de la profession), mais est aussi un piège ! De très nombreux avocats savent qu’il existe « quelque chose » au niveau de la profession, et sans en connaître les limites, se contentent de cela.


Or, pour la plupart des avocats, c’est très très insuffisant.


Mais alors, pourquoi en est-on là ? Parce que ce sujet semble très compliqué, et qu’aucun assureur ou courtier « traditionnel » n’a fait l’effort technologique et pédagogique nécessaire pour rendre cette décision aussi simple que commander un taxi ou réserver un avion.


Or, c’est précisément ce qu’il faut : changer radicalement l’ « expérience client » de l’avocat qui s’assure. C’est pour cela que nous avons créé Promis, et l’UJA est pour cela le partenaire idéal.


 


La majorité des jeunes avocats sont intéressés par un « pack UJA » de protection sociale. Que proposerait-il ?


AJ : Le pack UJA s’adresse aux jeunes avocats qui entrent dans la profession, et qui pourront ainsi « acheter » une protection sociale adaptée, complète, et pensée exactement pour eux, sans se poser 1 000 questions inadaptées à leur profil.


FP : Santé, Prévoyance, Retraite, le pack UJA permettra aux jeunes avocats de bénéficier d’un package complet à un coût maîtrisé !


 


 


Propos recueillis par Constance Périn


 


1 commentaire
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Lemercier
- il y a 5 ans
Chers Maîtres,
Je suis en désaccord avec l'idée qu'aucun courtier n'aurait fait l'effort d'apporter des solutions simples et spécifiques en matière de mutuelle, de prévoyance et de retraite . Les nombreux avocats, que nous assurons déjà,peuvent attester de notre offre réservée aux avocats, en complément de leur régime obligatoire qui présente de nombreuses carences qui peuvent être fatales .
Nos études sont évidemment gratuites quelque soient les compagnies retenues ayant innové dans votre sens .

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