Le 16 mai dernier, jour d’ouverture de la 4e
édition du salon Viva Technology, rendez-vous mondial consacré à l’innovation
technologique et aux start-up, le chef de l’État, Emmanuel Macron, était invité
à échanger sur la scène principale avec cinq dirigeants de start-up
européennes. Ces derniers lui ont fait part de leurs interrogations et
préoccupations sur de multiples sujets. Quelques jours avant les élections
européennes, le président de la République a notamment vanté les qualités d’une
Europe conquérante qui sait innover. Compte-rendu.
Très à l’aise dans ce monde de la Tech et de l’entrepreneuriat qu’il
apprécie particulièrement, le président de la République a répondu pendant une
heure, en français et en anglais, aux questions de Julia Bijaoui, cofondatrice
de la pépite française Frichti ; Flora Coleman de la fintech britannique
TransferWise ; Pierre Dubuc, co-fondateur d’Open Classrooms ; Thomas
Plantenga, dirigeant de la société Vinted, et Daniel Dines CEO et fondateur de
UiPath.
Les échanges étaient modérés par Nicolas Barré, directeur de la rédaction
Les Échos. Celui-ci a annoncé en préambule qu’environ « 1,4 milliard d’euros ont été levés sur les quatre premiers
mois de l’année 2019 par les
start-up françaises, soit 70 % de plus que l’année dernière ».
Depuis le premier salon VivaTech en 2016, peut-on parler d’une transformation
de l’écosystème des start-up ? a-t-il demandé à Emmanuel Macron.
Pour le président de la République, cela est incontestable. Selon lui,
nous assistons aujourd’hui à une accélération de cet écosystème, « on
lève beaucoup plus rapidement, et on attire plus de talents » a-t-il
affirmé.
En regardant les chiffres actuels, on se dirige vers 5 milliards de
levées de fonds sur l’année en cours, a analysé Emmanuel Macron. De nos jours,
lever plus de 100 millions d’euros n’est pas si rare.
Un grand nombre de start-up en France l’ont déjà fait. « Quand je
regarde les 18 derniers mois, on a créé plus de licornes que
dans toute la période précédente », a ajouté le chef de l’État. La
France a cependant des progrès à faire en matière d’investissements et
d’attractivité des talents.
AMÉLIORER LE SYSTÈME DE
FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT
Julia Bijaoui, cofondatrice de Frichti, a présenté son entreprise.
Frichti est une société de livraison de repas et de courses qui a levé plus de
43 millions d’euros depuis sa création, et créé plus de 300 emplois.
Les fondateurs ont mis en place une « technologie unique »,
selon elle, qui permet de livrer les clients à leur porte en seulement
20 minutes. En outre, les produits livrés sont frais et d’un rapport
qualité-prix « complètement inédit » a-t-elle assuré. Pour
Julia Bijaoui, les seuls concurrents actuels de Frichti sont Uber et Amazon.
En effet,
ces sociétés ont levé des milliards d’euros pour développer le même genre de
technologie. Ainsi, Uber a créé Uber eats, un service de livraison de plats
cuisinés, en 2011, et Amazon a investi plus de 500 millions d’euros mi-mai
dans la société de repas Deliveroo.
« Nous sommes encore vraiment derrière. Leur système de
financement est beaucoup plus ambitieux » a regretté la cofondatrice
de Frichti. Celle-ci a avoué s’inquiéter de l’influence de ces grands groupes
qui créent des leaders nationaux et internationaux venant jusqu’en Europe.
Peut-on changer et rendre plus ambitieux l’écosystème financier en
France et en Europe ? Doit-on même adopter des stratégies
protectionnistes ? a-t-elle demandé au président de la République.
Emmanuel Macron a d’abord félicité la cheffe d’entreprise pour sa
réussite et a fait remarquer que contrairement aux idées reçues, « la
Tech, l’innovation ne sont pas les ennemis de l’emploi local, des savoir-faire
et des traditions françaises ». Les nouvelles technologies n’empêchent
pas, selon lui, de favoriser le circuit court et l’agriculture.
Quant au protectionnisme, ce n’est pas la solution, a déclaré le chef de
l’état.
« Moi je crois beaucoup plus à l’achat responsable »,
a-t-il poursuivi. Emmanuel Macron a ainsi rappelé que les grands concurrents américains ne livrent pas
toujours en circuits courts et n’ont donc pas la même traçabilité sur leurs
produits. Or, de plus en plus, le consommateur est aussi un citoyen engagé. Et
il attend des entreprises qu’elles luttent contre le réchauffement climatique.
À terme, a estimé le Président, le consommateur ne voudra plus acheter
des tomates qui ont fait des milliers de kilomètres. Et même si celles-ci sont
livrées rapidement, il va préférer acheter celles qui sont en circuits courts.
« Je
crois beaucoup plus à cette responsabilisation, à cette communication positive,
qu’au protectionnisme », a insisté le Président.
Mais dans l’immédiat, comment faire face à ces géants ?
Pour les start-up françaises, il y a deux éléments essentiels à analyser
selon Emmanuel Macron.
D’abord s’assurer que le cadre de concurrence dans lequel elles évoluent
est le même que celui de leurs concurrents. Ensuite, être certain que leur
écosystème de financement est aussi performant.
Avoir le même cadre de concurrence, a expliqué le chef de l’État, cela
signifie par exemple que les géants de l’Internet américains doivent payer les
mêmes impôts que les entreprises françaises, ce qui n’était pas le cas avant
cette année.
« On
a mis en place, comme vous le savez, pour les plus grands acteurs, une taxation
française. C’est un système provisoire, car ce qu’on voudrait, c’est que ça se
passe au niveau européen. Le mieux, le cœur de la bataille, serait de le faire
au niveau de l’OCDE » a affirmé Emmanuel Macron.
Cette nécessité de taxer les GAFA a été au cœur des discussions avec les
entreprises et les géants d’Internet au sommet Take for Good, dont le Président
a fait une bref résumé.
« Avoir un cadre compétitif, loyal et équitable ça veut dire
aussi éviter que les plus gros acteurs rachètent tout », a-t-il ajouté.
Au-delà de ce « cadre loyal », la France doit bâtir un
cadre d’investissements qui permette aux start-up françaises de se lancer plus
facilement et d’être plus efficientes.
Le chef de l’État a ainsi évoqué le rôle primordial de la Banque
publique d’investissement (BpiFrance) qui, depuis 2013, accompagne les entreprises pour « voir plus grand et plus loin ».
Cet organisme de financement a beaucoup structuré le marché français ces
plusieurs années.
En outre, il y a dans l’Hexagone de plus en plus de business angels,
a relevé Emmanuel Macron. Ce dernier a d’ailleurs tenu à saluer ces
entrepreneurs « un peu plus âgés que vous qui ont réussi une première
fois et qui ont décidé de réinvestir en France ».
Pour Emmanuel Macron, à l’échelle de l’Europe, nous sommes en train de
développer un véritable marché dans lequel se développent des projets
innovants.
Pour l’instant, a-t-il reconnu, nous sommes beaucoup moins performants
que les Américains. Or, si nous voulons attirer encore plus d’investisseurs
étrangers ou français, y compris dans les phases de croissance, il faut
organiser un marché encore plus performant et attractif au niveau français et
européen.
Par exemple, il est essentiel de mettre en place un cadre fiscal
incitatif. Ce fut le cas avec la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) il
y a deux ans, le but de l’État était de freiner l’exil fiscal et les tactiques
d’optimisation auxquels avaient trop souvent recours les grosses fortunes.
La mise en place de la flat tax de 30 % sur les revenus du
capital va également remettre le pays dans un système très compétitif, a assuré
le Président. Cela va inciter à investir dans l’économie productive et en
particulier la Tech.
Un autre changement de notre écosystème d’investissement concerne
l’attitude des grandes entreprises vis-à-vis de l’innovation. Il y a seulement
5-10 ans, selon le le chef de l’état,
celles-ci faisaient de l’innovation seulement en interne. Elles avaient peu
l’habitude de travailler avec des start-up.
Aujourd’hui, quand les grandes sociétés veulent investir dans
l’innovation, elles s’adressent à des start-up, ce qui permet à ces dernières
de se développer.
Pour que l’Europe soit réellement compétitive par rapport aux
États-Unis, « on doit maintenant véritablement construire un marché des
capitaux financiers européens » a ensuite décrété Emmanuel Macron.
Certes, a-t-il reconnu, nous sommes en train de parachever aujourd’hui ce qu’on
appelle l’Union bancaire, cependant, « ce n’est pas simplement l’union
des banques qu’il faut faire, c’est l’union des marchés de capitaux »
a-t-il insisté.
Il faut en effet que les États parviennent à faire circuler l’épargne en
Europe.
Cela suppose de procéder, selon lui, à quelques modifications
réglementaires et à une meilleure intégration européenne.
« Voilà les quelques leviers sur lesquels on peut s’appuyer,
mais ça ne remplacera jamais la volonté, le courage, et la détermination des
entrepreneurs », a terminé le chef de l’État.
ATTIRER LES TALENTS
Un domaine dans lequel l’Hexagone, et plus largement, l’Europe, doivent
concentrer leurs efforts, est celui des talents. Comment faire pour les attirer
et les garder ?
C’est Pierre Dubuc, cofondateur d’Open class, une école en ligne qui
compte plusieurs millions d’étudiants et plus de 1 000 cours en
ligne, qui a interrogé le président de la République sur cette épineuse
question.
Open class a levé plus de 50 millions d’euros l’an dernier. Le cœur
du métier, a affirmé Pierre Dubus « c’est de créer les talents de
demain. »
Aujourd’hui, « nous sommes les meilleurs au niveau européen,
c’est-à-dire la plus grosse start-up d’éducation et de technologie en Europe ».
Mais la question demeure : comment attirer les meilleurs talents en
France et en Europe, comment les retenir et comment les former tout au long de
la vie ?
Au sujet de la formation, pour Emmanuel Macron, on le fait plutôt bien
en France, car on a un bon système éducatif.
Le Président a notamment mis en avant le développement d’un enseignement
par le numérique en partenariat avec des acteurs comme Open class.
Le défi de l’enseignement supérieur est évidemment de former pour un
travail, car lorsque l’on parle d’école, on parle aussi de la capacité à créer
de l’emploi. « C’est l’objectif de notre système de formation continue,
l’apprentissage et l’alternance dans les nouveaux métiers » a précisé
le chef de l’État.
Selon le Président, la France vient d’investir 15 milliards d’euros
du plan d’investissement sur ce sujet, « ce qui permet de donner des
perspectives à nos universités et à nos écoles, mais aussi à beaucoup d’acteurs
du secteur privé qui sont ses partenaires », a-t-il déclaré.
Il est en tout cas nécessaire de rappeler à ces derniers que même s’il y
a beaucoup de talents français dans la Silicon Valley, il en reste beaucoup en
France. Or, « les Français en France ce sont les mêmes que dans la
Silicon Valley ». Les ingénieurs français qui sont là-bas aujourd’hui
sont formés avec les mêmes compétences que ceux qui restent ici, a ajouté le
Président. Mais ces derniers coûtent moins cher, a précisé le chef de l’État.
« Quand je compare les prix, là-bas en Californie ils se sont envolés.
En France nous sommes très compétitifs sur ce sujet-là » a-t-il
ajouté.
C’est pourquoi les entreprises ont beaucoup plus intérêt selon lui à
venir se développer en France.
Une fois implantés dans notre pays, il faut ensuite garder les talents.
« Je suis très attaché à ce que les start-up qui réussissent en France
puissent se développer en France », a ainsi fait savoir le chef de
l’État.
Ce dernier a ensuite rappelé tout ce que l’Hexagone fait en ce sens
grâce à ses grands incubateurs (Station F entre autres), via la
BPI, Business France… qui tous cherchent à « donner des accès
partout dans le monde à nos talents ».
Pour Emmanuel Macron, on garde ses talents aussi grâce à un bon système fiscal qui doit être
attractif pour ceux qui réussissent (flat tax et fin de l’impôt sur la
fortune, a-t-il de nouveau rappelé). En France, les pouvoirs publics ont
également œuvré pour faciliter l’obtention des visas, en particulier avec la
French Tech.
Bref, le
président de la République l’a affirmé sans détour : « Nous sommes
aujourd’hui beaucoup plus attractifs pour les talents que beaucoup d’autres
pays d’Europe. » L’attractivité de l’écosystème français vient aussi
de notre modèle social et de notre
modèle éducatif (gratuité) qu’il faut pleinement valoriser, a-t-il ajouté. « Cela
nous permet de répondre très rapidement aux demandes des entrepreneurs, des
cadres, des techniciens, etc., qui veulent venir en France. »
PRIVILÉGIER UN DISCOURS DE
CONQUÉRANTS
La France
est certes toujours attractive, toutefois les États-Unis et aujourd’hui la
Chine sont encore plus performants.
Par
conséquent, que nous reste-t-il à faire pour être certains que nous ne
finissons pas comme une colonie numérique des géants américains ou
chinois ? a demandé Nicolas Barré, directeur de la rédaction Les échos, à Emmanuel Macron.
« Je
pense que quand on est conquérant, on n’a pas un discours défensif, on a un
discours de conquête », a réagi le président de la République.
Celui-ci a ensuite regretté que notre pays soit actuellement bousculé
par ses peurs. Faisant allusion aux gilets jaunes, le chef de l’État a affirmé
qu’une part de la Nation a effectivement du mal à « voir le bout du
tunnel », et ce à juste titre. Cependant, a-t-il ajouté, une autre
partie du pays commence à percevoir des changements, même dans sa propre vie.
Faut-il pour autant en rester là ? Non. Pour le Président, « il
faut parvenir à donner à chaque personne dans notre pays, dans nos démocraties,
une part du progrès qu’on est en train de bâtir ». Or, la meilleure
façon d’y parvenir, selon lui, c’est de redoubler d’énergie et d’ambition.
Il n’est pas question pour le chef de l’état de dire « nous ne voulons pas des entreprises chinoises
et américaines ». Il faut plutôt afficher sa volonté d’être les
meilleurs du monde.
D’ailleurs, la France a totalement changé en quelques années. Par
exemple, le regard que l’on porte sur les start-up est complètement différent,
a assuré Emmanuel Macron. Il y a 5-6 ans, on pensait en effet que
l’entrepreneuriat, était pour les jeunes qui ne veulent pas rentrer dans les
grands groupes ou dans la fonction publique.
Or aujourd’hui, l’Hexagone est en passe de devenir une Nation de
créateurs et d’innovateurs. « Nous sommes un pays d’écrivains, de
peintres, d’artistes, de grands chefs cuisiniers. On est le pays qui est le
plus innovant, qui a cette fièvre de l’innovation », a proclamé le
chef de l’État.
La seule chose qui nous manque, et c’est tout de même très important,
c’est le financement. « Le gouvernement sera à vos côtés », a
promis Emmanuel Macron, les structures publiques, mais aussi les grands
investisseurs privés. « On fera tout ce qu’on peut pour l’écosystème »
a-t-il ajouté.
Les
élections européennes approchant au moment de cette édition, le président de la
République a également défendu l’Europe. « Les Européens ont inventé la
démocratie, ils ont été au cœur des révolutions industrielles précédentes, il
n’y a donc aucune fatalité à ce qu’ils ne soient pas au cœur de la révolution
industrielle à venir », a-t-il affirmé.
« Les gens disent toujours, "ça va trop lentement", mais
la France et l’Europe, c’est le bon tandem pour réussir le monde de demain »
a-t-il également prétendu. Encore faut-il que tout le monde collabore en vue de
l’intérêt général.
L’EUROPE COMME EXEMPLE À
SUIVRE
Pour faire
advenir le bien commun, il faut œuvrer collectivement afin que « chacun
y trouve sa part de destin commun et de progrès » a répété Emmanuel
Macron.
L’Europe
peut devenir le leader de demain seulement à cette condition. Et de fait, nous
sommes actuellement en passe de créer une grande Union démocratique, s’est
réjoui le Président.
Or, il est
important de ne pas sous-estimer l’importance de cette réalité, a préconisé
Emmanuel Macron.
Le chef de l’État a ensuite comparé l’Europe à la
Chine et aux USA, afin de démontrer les avantages qu’il y a à vivre en France.
La Chine d’abord. Si le Président ne fait pas partie
de ceux qui veulent faire la guerre commerciale à la Chine, il estime toutefois
qu’il faut rester prudent. « Et, je le dis en toute amitié pour nos
amis chinois », a-t-il précisé, avant de
poursuivre : « la Chine s’est dotée d’un modèle où le
gouvernement occupe une place très importante. Or, celui-ci ne possède pas nos
référentiels en termes de libertés individuelles, nos référentiels en termes de
droits de l’homme... ».
Cela se respecte, a ajouté le président de la
République, mais à son avis, c’est aussi cela qui crée les limites du système
chinois.
Quant aux États-Unis, dans son expansion mondiale,
c’est un pays formidable, avec des acteurs extraordinaires dont un grand nombre
investit en France et en Europe. « On veut les avoir avec nous »,
a reconnu le Président. Cependant, à l’heure actuelle, le modèle économique
américain est totalement conduit et piloté par de grands acteurs privés.
L’économie n’est donc plus en quelque sorte sous contrôle démocratique, a
dénoncé Emmanuel Macron. Résultat : « il n’y a plus un seul
gouvernant aux États-Unis qui peut se porter garant sur le respect de votre vie
privée, qui peut se porter garant sur de vraies politiques, comme le changement
climatique par exemple », a-t-il assuré.
Au contraire, en Europe, nous sommes en train de
bâtir un modèle compétitif d’innovations, de création de richesses et de
talents dans tous les secteurs, s’est félicité celui qui a toujours défendu
l’Europe.
Selon lui, ici nous construisons une démocratie
« mue par le bien commun ». C’est-à-dire un lieu où le
dialogue est permanent avec les gouvernements. Et dans lequel les gouvernements
sont business friendly, bien qu’ils soient à l’origine de certaines
régulations pour accompagner les changements (climat, numérique, nouvelles
technologies...).
En effet, les objectifs de biodiversité, la
protection de la vie privée… sont des points essentiels à appliquer dans la
durée. Cela démontre qu’on pense aux générations à venir.
Ainsi, aux entreprises qui viennent s’installer en
France, et plus globalement en Europe, « on est en droit de dire »,
a affirmé Emmanuel Macron : « si vous voulez continuer à
développer votre business en France et en Europe, il faut que les travailleurs
aient des droits sociaux qui vont avec (…), car sinon, ces gens-là ne seront
pas heureux demain ».
Bref, en d’autres termes, pour le chef de l’État, « le
modèle européen est, je crois, le seul qui soit souhaitable dans des sociétés
démocratiques ».
Certes, a-t-il reconnu, « il y a des sujets
sur lesquelles on a du retard ». Mais il y en a d’autres « sur
lesquels on est en avance », et ça « il ne faut pas l’oublier »,
a conclu le chef de l’État.
Maria-Angélica Bailly