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(75) Affaire chlordécone : l’examen de l’ordonnance de non-lieu renvoyé au mois d’octobre

(75) Affaire chlordécone : l’examen de l’ordonnance de non-lieu renvoyé au mois d’octobre
Publié le 12/06/2024 à 10:45

Alors que la cour d’appel de Paris devait se pencher sur la validité de l’ordonnance de non-lieu prononcée en janvier dernier dans la procédure en appel des plaignants, l’audience prévue le 10 juin a finalement été reportée au 22 octobre afin notamment d’étudier des questions prioritaires de constitutionnalité.

Nouveaux rebondissements dans l’affaire sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone.

À la suite d’une ordonnance de non-lieu prononcée le 2 janvier dernier par les magistrats instructeurs du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, celle-ci a été frappée d’appel par plusieurs plaignants qui demandaient la réouverture de l’information judiciaire concernant la pollution massive aux pesticides en Martinique et en Guadeloupe plus de seize ans auparavant.

Lundi 10 juin, devait se tenir une audience devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris qui devait statuer sur l’appel de l’ordonnance de non-lieu critiquée, à laquelle les avocats représentant les plaignants guadeloupéens et martiniquais ont répondu présents. Finalement, c’est un renvoi de l’examen au 22 octobre prochain qui a été prononcé par la chambre.

Une audience renvoyée pour l’étude de QPC

Selon la substitute placée Alexia Cussac, l’audience a été renvoyée « pour permettre à la chambre de l’instruction de mettre le dossier en l’état, au vu des nombreuses demandes de constitution de parties civiles reçues peu de temps avant l’audience », nous explique-t-elle, et portera en octobre sur l’examen préalable de questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), d’après Libération.

Harry Duhamel, avocat dans le dossier chlordécone qui a accepté le renvoi en octobre, se dit « résolument engagé » : « il reste beaucoup à faire pour que justice soit rendue aux Antillais et aux Antilles » rapporte France info. En effet, depuis le dépôt d’un plainte qu’il a rédigée le 23 février 2006, l’avocat affirme qu’il s’échine à rendre justice à ces victimes touchées par le chlordécone, alors même que deux juges d’instruction avaient reconnu en janvier dernier « un scandale sanitaire » et souligné « une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants ».

Si la chambre de l’instruction infirme cette ordonnance de non-lieu critiquée par les plaignants le 22 octobre prochain, « elle pourra ordonner un supplément d’information ou renvoyer la procédure au juge d’instruction », nous indique Alexia Cussac. Pour reprendre les termes de l’avocat Harry Duhamel, « Le combat continue mais nous n’avons pas de temps à perdre. »

Allison Vaslin

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