Alors qu’elle devait statuer sur
le sort de Nayoka Clunis quant à sa participation aux JO de Paris, la chambre,
temporairement localisée dans la capitale, s’est prononcée en défaveur de
l’athlète, au motif que sa demande « a été introduite en dehors de la
juridiction de la division ad hoc du TAS Paris 2024 ».
Mauvais départ pour le Tribunal arbitral du sport (TAS), instance d’appel des décisions prises par les fédérations internationales, qui a temporairement pris ses quartiers
à Paris à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques. Saisie la semaine
passée par l’athlète jamaïcaine Nayoka Clunis afin de se voir réintégrer à la
liste des athlètes pouvant participer aux JO de Paris 2024, la chambre ad hoc, dont
le bureau est situé dans la capitale, a, pour sa première décision, prononcé un
rejet de l’appel.
La
lanceuse de marteau, qui avait pourtant obtenu la seconde place aux championnats
nationaux seniors de l’Association jamaïcaine d’athlétisme (JAAA), se
qualifiant alors pour les Jeux, avait découvert que l’association avait omis d’inscrire
son nom sur la liste officielle soumise à la fédération sportive World Athletic
en charge d’organiser les compétitions internationales, comme le relate le Caribbean
National Weekly.
Nayoka Clunis avait donc saisi le TAS ad
hoc - première procédure d'arbitrage liée aux JO pour la chambre ad hoc. Toutefois, comme le rapporte Francs Jeux,
la demande de l’athlète « n’a pas pu être accueillie car elle a été
introduite en dehors de la juridiction de la division ad hoc du TAS Paris 2024.
Par conséquent, l’affaire n’a pas pu être examinée sur le fond. »
Une affaire portée devant le
TAS ordinaire ?
Et si l’Ukrainienne Iryna
Klymets hérite de la place, Nayoka Clunis ne compte toutefois pas en rester là.
Elle entend en effet collecter des fonds afin de porter son affaire devant le
TAS, indique The Gleaner. Sur son compte Twitter, elle explique :
« Je dois déposer une affaire auprès du TAS ordinaire parce que le TAS
ad hoc n’a pas compétence. Cela pourrait facilement se régler si j’avais les
fonds, mais je suis fauchée, alors je demande de l’aide pro bono pour régler ce
problème » (traduit de l’anglais).
Un parcours du
combattant à quelques jours du début de Jeux, et alors même que la JAAA a
reconnu sa négligence en omettant d’inscrire le nom de la lanceuse de marteau
sur la liste.
Ce sera donc au TAS de
statuer si l’athlète porte l’affaire devant le tribunal qui a notamment ouvert
un bureau dédié à la Chambre anti-dopage. Les deux bureaux, situés au sein du
tribunal judiciaire de Paris, seront ouverts jusqu’au 11 août. Un service de
conseil et de représentation juridique Pro Bono est également disponible pour
les athlètes qui auraient besoin d'un conseil juridique en cas de litige lié
aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Un service est assuré par le barreau de
Paris, indique la TAS dans un communiqué.
Allison
Vaslin