Il s’agit du premier barreau
d’Île-de-France à signer ce texte qui vise à défendre les droits des nouveaux
entrants dans la profession, en France comme à l’étranger.
Le bâtonnier de Versailles
Raphaël Mayet a signé, mercredi 28 février, la Charte
internationale des droits du jeune avocat, en présence de
Gabriel de Broissia, membre de la commission Jeune barreau, Cécile Robert,
présidente de l’Union des jeunes avocats de Versailles, et Sonia Ould Cheikh, présidente
de la Fédération nationale des unions des jeunes avocats à l’origine de la
charte.
Cette association, créée en
1947 et dont le bureau n’est ouvert qu’aux avocats de moins de 40 ans, a pour
but notamment, d’« étudier tous les problèmes qui concernent la
profession d’avocat et plus particulièrement son exercice par les jeunes »,
est-il indiqué dans ses statuts.
Le texte vise notamment à
« encourager les échanges entre les jeunes avocats et leurs instances
représentatives ». Le texte souligne l’« attention toute
particulière [qui] doit être accordée aux jeunes avocats, que la précarité
inhérente au début de l’exercice expose davantage aux atteintes aux droits et
libertés ».
La solidarité entre
confrères, l’accès à des formations dès l’inscription au barreau ou encore la
lutte contre la discrimination liée à l’âge font partie des objectifs de la
charte. Il y est également noté que « chaque signataire s’engage à ce
que les Jeunes Avocats puissent exercer leurs fonctions professionnelles sans
entrave, intimidation, harcèlement ou ingérence, dans leur pays d’exercice
comme à l’étranger ».
Une volonté de généraliser la
charte à toute l’Europe
Le barreau de Versailles est
le premier barreau francilien à signer cette charte. Avant lui, seuls les barreaux
de Lille, Aix-en-Provence, Marseille, Strasbourg, Saint-Malo – Dinan et Avignon
y avaient adhéré.
« C’est un sujet
important pour moi », confiait Raphaël Mayet en janvier dernier dans
une vidéo publiée sur le compte LinkedIn du barreau. Le bâtonnier affirmait que
les jeunes avocats constituaient une partie importante du barreau de
Versailles. « C’est surtout une partie qui doit investir l’Ordre des
avocats, les structures ordinales et la vie de l’Ordre »,
expliquait-il également pour justifier la ratification de cette charte.
La Fédération nationale des
unions des jeunes avocats a annoncé sur Facebook dans la foulée de cette
signature que les adhésions à la charte allaient se poursuivre, « en
France et au-delà de nos frontières ». L’association compte en effet
saisir le Conseil de l’Europe pour faire adopter ce texte par tout le continent
européen, dans le cadre de l’élaboration de la Charte européenne des droits de
l’avocat.
Alexis
Duvauchelle