Après Rouen, Aix-en-Provence
ou encore Clichy, la ville essonnienne est à son tour devenue partenaire de
l’application le 8 septembre dernier. 19 lieux dits « safe places » pour
trouver refuge dans une situation de harcèlement de rue y sont d’ores et déjà
référencés.
Les harceleurs n’ont qu’à
bien se tenir à Bretigny-sur-Orge. Depuis le 8 septembre 2023, la commune essonnienne
est devenue la neuvième ville partenaire de l’application de lutte contre le
harcèlement de rue nommée Umay, après trois autres villes franciliennes, à
savoir Ivry-sur-Seine, Puteaux et Clichy.
Imaginée pour signaler et
référencer les « lieux sûrs » à proximité de toute personne en
situation de harcèlement de rue qui souhaiterait trouver refuge, l’application
répertorie d’ores et déjà dans la ville essonnienne 19 commerces partenaires dûment
sélectionnés, dont le personnel a été formé et sensibilisé pour « accueillir
de manière bienveillante » les individus en quête de sécurité. Parmi eux,
le Crédit Mutuel rue de la Paix, l’Intermarché rue du Baron Fain, ou le cinéma
Ciné 220, rue Anatole France.
Le week-end dernier, les
équipes d’Umay étaient d’ailleurs présentes à la Fête de l’Humanité, organisée
sur l’ex-base aérienne 217, à cheval sur les communes du Plessis-Pâté et de
Brétigny-sur-Orge, comme le rapporte Le Parisien.
Une application pour partager
sa position et ses signalements
Gratuite, l’application,
utilisée par près de 40 000 utilisateurs (dont 70 % de femmes et
30 % d’hommes), précise-t-elle sur son site internet, permet également à la
personne connectée de partager sa position en temps réel avec une ou des
personne(s) de confiance préalablement renseignée(s), afin d’être immédiatement
localisée si besoin. Ainsi, si elle s’arrête temporairement sur son trajet, au
bout de cinq minutes, ses personnes de confiance sont prévenues qu’elle n’avance
plus et qu’il y a peut-être un problème.
L’utilisateur peut également
signaler des dangers potentiels autour de lui pendant son trajet (sentiment
d’insécurité, harcèlement, mais aussi agression physique, verbale, sexuelle ou
conjugale), que ce soit dans la rue ou dans les transports en commun, et,
réciproquement, vérifier en direct les signalements des autres utilisateurs
pour adapter son itinéraire. Les signalements, qui apparaissent durant 30 minutes
pour les autres utilisateurs, sont anonymes. Attention, l’application ne
remplace toutefois pas les numéros d’urgence, rappelle Umay, qui précise qu’il
faut « appeler le 17 » si une personne a un « besoin
d’aide urgente ».
Aix-en-Provence, Rouen,
Périgueux, Biarritz et Saint-Denis de la Réunion sont elles aussi partenaires
de l’application et contribuent, d’après Umay, avec les quatre villes
franciliennes susmentionnées, à « établir des statistiques anonymes sur
la dangerosité de[s] rues ou sur l’insécurité au sens large » et pour « mener
avec les pouvoirs publics des actions concrètes pour améliorer la sécurité de
nos villes ».
Allison
Vaslin et Bérengère Margaritelli