Le
ministre de l'Économie et des Finances s'est rendu à Viry-Châtillon le 23
janvier dans le cadre des Rencontres de la simplification, prévues pour aboutir
à un projet de loi en mars. Cette visite a également été l'occasion pour lui de
s'exprimer sur la récente augmentation du prix de l'électricité.
Mardi
23 janvier, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a profité d’un déplacement
à Viry-Châtillon dans l’Essonne dans le cadre des Rencontres de la
simplification, pour aborder un sujet qui « fâche », la récente
augmentation du prix de l'électricité, oscillant entre 8,6 % et 9,8 %.
Le
ministre a donc pris le temps d'apporter des explications afin de clarifier la
situation, dans un contexte où l'État doit réaliser 12 milliards
d'économies cette année pour le projet de loi de finances 2025.
Affirmant l'idée d'une « nation qui protège
les finances publiques », il a exprimé son ressenti sur cette décision
annoncée dimanche soir dernier : « Cela ne me fait pas plaisir de faire
le 20 Heures de TF1 pour dire que la facture d'électricité va augmenter,
mais c'est ma responsabilité. On a protégé, on a payé la moitié de la facture
[…] mais ce n'est pas mon argent […] ce que le consommateur ne paie pas, c'est
le contribuable qui le paie », ont rapporté Les Échos.
Et d’affirmer : « C'est ma responsabilité en tant
qu'homme politique que la France soit indépendante en matière d'électricité
[...] et de ne pas penser à deux heures près, mais à dix ou vingt ans ».
Une augmentation qui se veut nécessaire donc pour compenser la politique du « quoi
qu’il en coûte » mis en place pendant la pandémie du Covid-19, et, de surcroit,
pour désendetter le pays.
« La simplification, il faut la faire parce que les
gens n'en peuvent plus »
Le patron de Bercy a également explicité le futur projet de loi de
simplification souhaité par Emmanuel Macron et prévu pour mars 2024, visant à alléger les démarches administratives, devant un auditoire principalement composé de chefs
d'entreprises.
D'après les informations recueillies par l'AFP,
l'objectif de cette initiative est de placer l'administration « au
service des citoyens », sur la base de « la confiance ».
Par ailleurs, en pleine mobilisation agricole, l'ex-ministre de l'Agriculture
s'est déclaré « résolument du côté des agriculteurs »
s'opposant à la multiplication des normes, qu'il a qualifiée de parfois « grotesque ».
Il a notamment précisé que simplifier équivaut à restituer la liberté et la
confiance aux citoyens, appelant à une dynamique de renversement du rapport
entre l'administration et les administrés.
Pour illustrer ses propos, Bruno Le Maire a évoqué la
gestion de l'aide aux entreprises pendant la pandémie de Covid. « J'ai
eu un choix politique lourd, donner de l'argent sous réserve d'avoir toutes les
certifications et attestations de chaque entreprise, et j'y serais encore
aujourd'hui ; ou faire un dispositif massif et simple, faire confiance, en
pensant que ceux qui demanderaient de l'argent étaient ceux qui en avaient
besoin, et que si certains trichaient, je récupérerais plus tard ».
Devant les chefs d’entreprises, il a également souligné que « La
simplification, il faut la faire parce que les gens n'en peuvent plus, les
entreprises n'en peuvent plus, les agriculteurs n'en peuvent plus ».
Romain Tardino