Pour cette mission bénévole
de résolution des conflits entre particuliers, le ministère de la Justice lance
un appel aux candidats « ayant une bonne qualité d’écoute » et
justifiant notamment d’une expérience d’au moins trois ans dans le domaine
juridique.
Le ministère de la Justice recrute
des conciliateurs de justice en Essonne ! Alors que la conciliation a le vent
en poupe, les demandes des particuliers pour ce mode de résolution des conflits
s'avèrent actuellement « bien plus importantes que les possibilités offertes
actuellement » dans plusieurs secteurs du département, souligne un
communiqué diffusé mi-juillet.
Pour cette mission qui sera
assurée bénévolement au sein des Point-Justice - lieux d’accès au droit
gratuit - du département, le ministère indique qu’il cherche des candidats
ayant « le sens du service public et une bonne qualité d’écoute »
et « le goût pour la résolution amiable des conflits »,
invités à se manifester à l’adresse conciliateurs91@gmail.com.
Autres conditions pour
postuler, les personnes intéressées doivent être majeures et jouir de leurs
droits civiques et politiques, ne pas avoir de mandat électif dans le ressort
de la cour d’appel où elles souhaitent exercer, ne pas exercer d’activité
judiciaire ni participer au fonctionnement du service de la justice, mais justifier
d’une expérience d’au moins trois ans dans le domaine juridique. Elles doivent
également être disponible deux demi-journées par mois pour remplir ces fonctions.
Un large champ d’intervention
Objectif : être, le temps de ces permanences, « au
service du justiciable ». Le ministère de la Justice le rappelle, lorsqu’un
litige surgit entre deux personnes, le recours au conciliateur, dont le rôle a
été récemment renforcé à la suite de la loi de
modernisation de la justice, représente
un « moyen simple, rapide, gratuit et efficace pour trouver un accord amiable
sans passer par le procès ».
Son champ d’intervention est assez
vaste, puisque le conciliateur peut intervenir en matière de litiges de
voisinage, de consommation, mais aussi d’habitation ou de construction. En
pratique, il reçoit les parties, les écoute puis les invite à discuter en sa
présence pour déboucher sur une solution « avec une logique gagnant/gagnant
».
Les conciliateurs de justice sont
aujourd’hui un peu plus 2 700 en France, comme l’indiquait Laurence Prampart,
coordonnatrice de formation continue à l’Ecole nationale de la magistrature, en décembre dernier. Ils traitent
plus de 175 000 affaires chaque année, avec un taux de près de 50 % d’accords à
l’issue de la conciliation.
Bérengère
Margaritelli