Réuni le 5 février dernier,
le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) a été
invité par la procureure de la République de Nanterre à réfléchir à cette question,
de manière à participer à la réduction de la surpopulation carcérale dans les
Hauts-de-Seine.
Développer des postes dédiés
au travail d’intérêt général à Gennevilliers. C’est l’une des pistes évoquées
le 5 février dernier lors de la réunion annuelle du Conseil local de sécurité
et de prévention de la délinquance (CLSPD) de la commune.
Une suggestion formulée par
la procureure de la République près le tribunal judiciaire de Nanterre par
intérim, Valérie Courtalon, présente aux côtés du maire de Gennevilliers
Patrice Leclerc, de toutes les équipes de la mairie, et de la préfecture des
Hauts-de-Seine, entre autres acteurs du territoire.
La procureure a en effet
fortement insisté sur « l’importance du recours aux mesures
alternatives aux poursuites » et a ainsi invité la mairie à développer
les TIG, relate le tribunal de Nanterre. Une façon à la fois de « garantir
une réponse pénale rapide et adaptée tout en contribuant à la réduction
significative de la surpopulation carcérale ». Ce jour-là, la
procureure n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que le taux d’occupation moyen
du centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine s’élevait, en janvier 2025, à
170 %.
La délinquance en diminution
à Gennevilliers
Sur le volet des rixes dans
le département impliquant des mineurs de plus en plus jeunes, Valérie Courtalon
a insisté sur la nécessité d’une coordination interservices afin de lutter
contre ce phénomène. Elle a par exemple suggéré la mise en place de groupes
locaux de traitement de la délinquance comme a pu le faire Asnières-sur-Seine.
La procureure a également
rappelé l’importance de « maintenir une réponse pénale ferme »
face aux violences urbaines. 120 de ces faits ont été recensés l’année
dernière, indique le tribunal de Nanterre. Une diminution de la délinquance a
toutefois été observée dans la commune en matière de cambriolages et vols avec
violence. Un résultat qui s’explique en partie avec le développement du réseau
de vidéosurveillance, qui participe dans le même temps « à la collecte
d’éléments probatoires essentiels pour les poursuites judiciaires »,
pointe la juridiction.
Par ailleurs, Valérie
Courtalon a évoqué l’évolution vers une « ubérisation » du
narcotrafic grandissant chez les mineurs, sujet qui soulève à la fois la
question de la répression des trafiquants et celle de la prise en charge
thérapeutique et de l’accompagnement social et/ou médical des consommateurs.
Le renforcement des relations
entre la police et la population pour « favoriser la cohésion sociale »,
ainsi que la lutte contre les violences faites aux femmes ont été à l’ordre du
jour. Ce sur dernier sujet, la procureure de la République près le tribunal de
Nanterre a notamment indiqué que les VIF ont représenté, en 2024, 10 % de
l’activité correctionnelle de la juridiction.
Allison
Vaslin