Au titre des principaux
secteurs bénéficiaires de ce budget, l’on retrouve les solidarités, la jeunesse
et la transition écologique. Malgré un « contexte dégradé », le
budget 2024 voté le 5 avril dernier en assemblée a tout de même progressé par
rapport à 2023.
« Malgré le contexte
dégradé qui s’impose à nous, nous avons souhaité maintenir le cap avec un
budget 2024 qui est un véritable budget de combat. » Telle a été la
conclusion du président des Hauts-de-Seine Georges Siffredi le 5 avril dernier,
lors de l’assemblée départementale au cours de laquelle a été voté le budget
pour 2024.
Pour cette année, le budget des
dépenses de fonctionnement s’élève à 1,626 milliard d’euros, contre 1,546 milliard
en 2023, d’après les chiffres du département. Quant au budget d’investissement,
il grimpe à 644 millions d’euros, soit 98 millions supplémentaires par rapport à
l’année passée.
Un budget rendu possible en
vertu d’un emprunt de 433 millions d’euros « pour équilibrer ses
comptes » précise le département sur son site internet, et grâce
« à une bonne gestion passée », malgré une baisse de 30 %
des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), une diminution des recettes du
département dépourvu de leviers d’impôts, et une diminution de dotations de la
part de l’État, indiquait le président du département, à l'issue de l'adoption
du budget primitif, dans une vidéo partagée par le Département.
Plus de 60% du budget de
fonctionnement dédiés aux solidarités
À l’image de 2023, le budget
de fonctionnement consacrera plus de 60 % en faveur des solidarités, avec
976 millions d’euros qui y seront alloués, soit 29 millions de plus que l’année
dernière. 223 millions d’euros iront notamment à la protection de l’enfance,
361 millions seront consacrés pour l’autonomie des seniors et des personnes en
situation de handicap, et 223 millions d’euros bénéficieront à l’insertion des
jeunes et des bénéficiaires du RSA.
L’enveloppe pour la jeunesse
a également été revalorisée, avec 63,2 millions qui lui seront attribués,
contre 50 millions en 2023. Un budget qui servira « à la réduction des
inégalités, à l’insertion et à la poursuite des actions en faveur de la culture
et du sport pour tous » pointe le département. Le financement du
Pass+, destiné aux jeunes de 11 à 21 ans leur permettant d’obtenir une aide
financière pour des activités culturelles ou sportives, sera également compris
dans ces dépenses.
La valorisation et le
développement des espaces naturels s’inscrivent eux aussi dans les priorités du
département altoséquanais qui octroie pour 2024 un budget de 50 millions
d’euros. L’année 2024 sera également « marquée par l’acquisition du
parc de la Roseraie à Châtenay-Malabry, la création du Jardin de l’ile Seguin
à Boulogne-Billancourt, et la poursuite des travaux d’extension du parc du
Chemin de l’Ile à Nanterre », soit plus de 11 hectares supplémentaires
offrants des îlots de fraicheur, précise le département.
Côté transports décarbonés,
139 millions d’euros sont prévus pour accélérer le plan vélo, le prolongement
du T10, du T1 et du RER E vers l’ouest. Le département fera une nouvelle fois
une contribution à Île-de-France Mobilités à hauteur de 116 millions d’euros.
En assemblée départementale,
le président a également abordé le sujet de l’autonomie fiscale. Bien que le
département altoséquanais soit le moins endetté d’Île-de-France, en votant un
budget « de combat », le président du département espère faire ouvrir
les yeux à « l’État centralisateur qui doit comprendre que les choses
ne peuvent pas durer comme ça. Il faut une vraie loi de décentralisation et
surtout, et cela va de pair, une autonomie fiscale. C’est inscrit dans la
Constitution. En 2024, il serait temps qu’on applique l’article 72 [de ce
texte] ». Voilà qui est dit !
Allison
Vaslin