L’avocate de l’association cristolienne
pour la défense des droits des animaux, qui s’est portée partie civile, a
plaidé le 6 juin dernier à Marseille dans cette nouvelle affaire de violences
animales. Le prévenu a écopé de deux années de prison avec maintien en
détention.
De nouveau partie civile dans
une affaire de maltraitance animale ayant conduit au décès, l’association
Stéphane Lamart, basée à Créteil, a pu rendre justice dans une affaire de
meurtre canin.
Le 6 juin dernier, l’avocate de
l’association Laure Vayssade a plaidé devant le tribunal correctionnel de
Marseille, ville où se sont déroulés les faits, contre un homme ayant tué le
chihuahua de son ex-compagne « à coups de savate », précise
l’association sur son site Internet.
Un passage à l’acte motivé
par la vengeance, selon l’association. Le 25 avril dernier, l’homme avait
notamment envoyé à son ancienne conjointe une vidéo des violences commises
contre sa chienne et de l’animal décédé dans laquelle il menaçait :
« J’ai tué le chien, je vais te tuer. » Comme l’indique
Stéphane Lamart, cet homme n’était pas autorisé à s’approcher de son ex-compagne,
par ordonnance d’éloignement.
« Il faudrait taper
plus fort sur le portefeuille »
Si le prévenu a été relaxé
concernant la diffusion des images et vidéos, car partagées dans un cadre
privé, il a toutefois écopé de deux ans d’emprisonnement, avec maintien en
détention, et d’une interdiction de détenir un animal à vie.
L’homme a aussi dû régler 300
euros au titre des frais judiciaires, et 1 euro symbolique au titre des
dommages et intérêts au profit de l’association Stéphane Lamart.
Et bien que l’association ait
pu obtenir gain de cause, elle estime qu’« il faudrait taper plus fort
sur le portefeuille, notamment concernant les dommages et intérêts.
Premièrement, cela permet d’éviter les récidives, mais surtout, car la vie d’un
animal vaut bien plus d’1 euro symbolique ! »
Cette décision judiciaire
intervient quelques semaines après l’adoption au Sénat d’un amendement
permettant à un juge de statuer sur le sort d’un animal de compagnie d’un foyer
où une ordonnance de protection a été délivrée à une personne victime de violences
conjugales, l’animal pouvant être un « instrument de manipulation et de
chantage » sur les victimes, expliquait le sénateur porteur de
l’amendement Arnaud Bazin.
Allison
Vaslin