Avec pour thème le développement
durable, l’objectif de cette fabrique a notamment consisté à sensibiliser les
personnes placées sous main de justice à cette thématique, les TIG pouvant de
plus en plus être tournés vers des missions en lien avec l’environnement.
Les travaux d’intérêt général
(TIG) pourraient bien augmenter dans les prochains mois dans le Val-de-Marne. Le
6 juin dernier, s’est tenue à Maisons-Alfort la première fabrique du travail
d’intérêt général du département, avec pour thématique le développement
durable.
L’événement qui, selon les
dires du référent territorial du travail d’intérêt général Val-de-Marne chez
ATIGIP, Christophe Taillefond, « s’est très bien déroulé », a
accueilli trois groupes de travail dans le cadre de trois ateliers portant sur
la sensibilisation des personnes placées sous main de justice au développement
durable et l’éducation à l’environnement, la découverte des métiers dans le
domaine du développement durable et les actions collectives en lien avec ce
sujet. L’objectif de cette demi-journée a été de trouver les missions qui
pourraient être confiées aux jeunes devant effectuer des TIG dans le
département, en lien avec le développement durable.
Des TIG d’une pierre deux
coups
En effet, à
l’heure où il est parfois difficile de trouver des organismes pour accueillir
des tigistes, l’idée est donc d’étendre le périmètre des missions qui peuvent
être confiées aux jeunes. Christophe Taillefond explique : « Actuellement,
nous avons en Val-de-Marne 69 organismes inscrits (services de l’État, conseil
départemental, 3 territoires, 12 communes, 12 associations et 4 entreprises de
services publics) offrant 280 places. Avec ces nombreuses mesures, nous devons
augmenter et diversifier les offres », rapporte citoyens.com.
Le vice-procureur au parquet de Créteil
chargé de l’exécution des peines Alexandre Gaillois, présent à la fabrique du
travail d’intérêt général, complète : si les TIG « sont
parfois vus comme des gadgets, pas assez répressifs, ils sont très utiles pour
certains délinquants, souvent jeunes, en leur faisant comprendre des choses ».
Leur confier des missions en
lien avec le développement durable vise à permettre d’augmenter le nombre de
TIG - alors que seules 300 personnes écopent de ce type
de peine sur les 3 500 qui purgent une sanction en milieu ouvert -, et également
d’éviter à ces jeunes une peine de prison, tout en contribuant à préserver
l’environnement.
Un parcours d’insertion lié
au développement durable en expérimentation à Villiers-sur-Marne
La commune de
Villiers-sur-Marne n’aura pour sa part pas attendu cette première fabrique du
TIG Val-de-Marne, puisqu’en janvier dernier, l’association villiéraine DPF a
imaginé un chantier d’insertion sur la maitrise énergétique et l’apprentissage
des écogestes, indique un post Facebook de la ville.
Ce parcours composé pour dix
jeunes en services civique dont deux tigistes débutera le 1er
juillet prochain pour s’achever fin décembre. Il s’agit d’un « programme sur mesure pour les former aux
écogestes et à la maîtrise énergétique, avec des activités toute la semaine et,
le vendredi, une action de médiation auprès des habitants du quartier en
politique de la ville », d’après Tarek Ben Mansour, coordonnateur du Conseil Local
et Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
A Champigny-sur-Marne, il est
notamment possible de réaliser ses heures de TIG aux Restos du Cœur depuis
plusieurs années déjà. Certains tigistes se disent d’ailleurs « séduits »,
comme en témoignait en juin dernier auprès de citoyens.com un jeune
homme de 19 ans : « Au départ,
je craignais de perdre mon temps ici (...) Finalement, je trouve le travail
utile et les échanges enrichissants. J’ai l’impression de payer ma
dette. »
Allison Vaslin