VAL-DE-MARNE
À Vincennes, des antivols connectés pour
les vélos
Plus de la moitié des vols de vélos ont
lieu dans des cours, garages et caves privées. Le meilleur bouclier consiste
donc à équiper les bâtiments d’habitat et de bureaux d’emplacements sécurisés.
Cependant, dès qu’il s’agit de garer son vélo ailleurs, le problème reste
entier. Pour y remédier, la ville de Vincennes a contracté un partenariat avec
une société privée. Celle-ci a installé un réseau de cadenas sécurisés
homologués par la fédération des usagers de la bicyclette, ce qui permet de
faire jouer une assurance personnelle en cas de vol.
Les cadenas sont connectés sur des
arceaux répandus dans la ville. L’usager peut réserver l’un d’entre eux dans
une rue de la commune. Il réalise son choix sur une carte grâce à une
application téléchargeable sur son téléphone mobile. Une fois sur place, le
cycliste se connecte au cadenas et verrouille son vélo au moyen d’un U commandé
électroniquement. Les tentatives de vol déclenchent une alerte en temps réel.
Un remboursement plafonné à 200 euros est même prévu en cas de vol effectif. Le
système fonctionne au forfait ou par abonnement. Le stationnement de moins de
15 minutes est gratuit.
Chaque année, plus de 400 000 vélos
disparaissent en France. 150 000 sont retrouvés, mais, faute de moyen
d’identification, ne peuvent être restitués. La crainte d’en être victime
retient une partie de la population à adopter ce mode de déplacement au
quotidien. Précisément, près de 80 000 cyclistes renoncent chaque année pour
cette raison. Aussi, il existe des solutions pour lutter contre ce fléau :
antivol, marquage, balise GPS, ou encore infrastructures sûres. C’est vers
cette dernière option que certaines mairies ont choisi de s’orienter.
HAUTS-DE-SEINE
Hommages après la mort d’une magistrate
en pleine audience à Nanterre
Marie Truchet, juge au tribunal
judiciaire de Nanterre, est décédée le 18 octobre. La magistrate a été victime
d’un malaise cardiaque durant une audience de comparution immédiate. Elle a
perdu connaissance au moment des réquisitions du parquet, et n’a pas pu être
réanimée par les services de secours. Son décès a déclenché une vive émotion au
sein de la communauté judiciaire.
Âgée de 44 ans, elle était « décrite
par ses collègues et par les avocats comme fine juriste, une magistrate dévouée
et engagée », selon la bâtonnière de Paris Julie Couturier. L’Union
des jeunes avocats de Nanterre a tenu à adresser « ses plus
sincères condoléances » à la famille de la magistrate, « compétente,
respectueuse et à l’écoute ». Le barreau des Hauts-de-Seine a salué sa
nature « très consciencieuse et très humaine ». « Elle
avait à cœur de traiter les dossiers qui lui étaient confiés et de rendre des
décisions motivées dans l’environnement d’un tribunal fortement dégradé par le
manque de moyens humain et matériel ». Dans un mail adressé à la
communauté judiciaire, Paul Huber, directeur des services judiciaires à la
chancellerie, s'est dit « profondément affecté » et a adressé
ses condoléances aux proches et collègues de la défunte. Il s’est rendu au soir
du décès auprès des magistrats et fonctionnaires du tribunal judiciaire de
Nanterre et leur a exprimé sa solidarité.
L’Union syndicale des magistrats a
adressé ses pensées aux proches de la défunte, ainsi qu’à ses collègues et au
personnel du tribunal, avant d’ajouter que « les circonstances
interrogent les conditions de travail en juridiction ». Même chose du
côté du Syndicat de la magistrature qui, dans un communiqué, a fait le
rapprochement entre le décès de Marie Truchet et « l'organisation
gestionnaire du travail qui empêche le travail épanoui ».
Une autopsie va être pratiquée pour
déterminer les causes exactes du décès. Une cellule de soutien psychologique a
été mise en place au tribunal. Elle est ouverte à toute la communauté
judiciaire de Nanterre.
ESSONNE
Brétigny-sur-Orge : les nouveaux
bureaux en containers sur la Base 217 récompensés par le prix Eiffel
Après l’agence Renzo Piano, récompensée
l’an dernier pour la livraison de la Maison des Avocats dans le nouveau Palais
de Justice de Paris, le 6 octobre dernier, ce sont Cœur d’Essonne Agglomération
et la société publique SPL Air 217, en qualité de maîtres d’ouvrage, qui se
sont vu remettre à Paris le trophée Eiffel dans la catégorie « Travailler ». Un
prix venu distinguer le bâtiment « Modul’Air », ensemble de bureaux
dédiés au secteur du drone, situé sur l’ancienne base aérienne 217 à Brétigny-sur-Orge
et conçu par l’architecte Laurent Graber. Avec ses 1 821 m², il s’agit de la
plus grande construction tertiaire de France réalisée en containers maritimes,
hors site portuaire. L’ensemble, inauguré en décembre 2021, est notamment
marqué par la présence du Hub Drone Pôle Systematic Paris-Région et du groupe
d’électronique Thalès. Modul’Air accueille par ailleurs une ferme
agroécologique, mais aussi l’organisation d’événements festifs régionaux ou
(inter)nationaux – à l’instar, dernièrement, de la Fête de l’Humanité. À
travers cette réalisation, l’Agglomération entend « jouer pleinement
son rôle d’accélérateur de l’innovation, de développement économique et de
contributeur au rayonnement international des pépites françaises »,
indique-t-elle dans un communiqué.
Les Trophées Eiffel, organisés chaque
année par ConstruirAcier, association de promotion de la filière acier
française, contribuent à faire connaître des œuvres architecturales variées et
significatives, réalisées tout ou partie grâce au matériau acier. Cette
distinction nationale est attribuée par un jury indépendant à des ouvrages ou
bâtiments, conçus par des architectes sans restriction de nationalité, dans dix
catégories : réemploi, apprendre, divertir, franchir, habiter, travailler,
voyager, patrimoine, dynamique et micro archi.
SEINE-SAINT-DENIS
Bondy inaugure sa Micro-Folie
La Micro-Folie de Bondy a ouvert ses
portes le 22 octobre dernier dans les anciens locaux de la Poste du quartier de
la Noue Caillet/Terre Saint-Blaise. Ce concept a été créé par le ministère de
la Culture en 2016, dans le cadre du programme « Culture pour tous », le
dispositif est coordonné par La Villette.
Les Micro-Folies sont des musées
numériques modulables, qui peuvent être installés partout en France dans un
espace déjà existant. Leurs missions s’articulent autour de la médiation, mais
également autour de la promotion d’une culture durable, sociale et innovante.
Le site ouvert à l’ensemble des champs culturels et scientifiques propose de
fonctionner avec une charte écoresponsable ayant pour objet le développement
durable et le recyclage.
La Micro-Folie comprend quatre espaces
distincts. L’un des espaces est composé de neuf écrans et de tablettes, le
musée numérique permet d’accéder à toutes les richesses artistiques et
culturelles. Dans un autre espace a été installé une ludothèque pour les plus
jeunes, avec des livres, des jeux de sociétés, des puzzles, des coloriages,
etc. Ensuite, le public est invité à découvrir un univers en réalité virtuelle
à l’aide d’un casque dédié. Cet espace propose un plongeon dans des contenus en
réalité virtuelle qui sont fournis par la chaîne européenne Arte.
Et enfin, le dernier espace est consacré
à un laboratoire de fabrication dit FabLab. C’est un espace de création, de
réflexion et d’exploration technique. La Micro-Folie de Bondy axe sa
programmation sur des productions écoresponsables, autour du recyclage et du développement
durable.
Afin que chaque visiteur puisse laisser
sa créativité s’exprimer, des imprimantes 3D, des floqueuses à t-shirts et à
casquettes, des ordinateurs et des logiciels dédiés seront mis à disposition.
Près de 360 Micro-Folies ont été installés
un peu partout en France depuis la création, la Seine-Saint-Denis en accueille
35.