ACTUALITÉ ÎLE-DE-FRANCE

En bref en IDF (95, 93, 78, 92)

En bref en IDF (95, 93, 78, 92)
Publié le 15/05/2022 à 09:00

VAL-D’OISE

Une exposition au plus près de la Seine au château de la Roche-Guyon


Alerte, nouvelle exposition au Château de la Roche-Guyon !

Avec « Un itinéraire Paris-Moisson », visible du 21 mai au 18 septembre, Ambroise Te´zenas et Je´re´mie Le´on pre´sentent pour la premie`re fois les photographies qu’ils ont re´alise´es dans le cadre de l’Observatoire photographique des paysages de la Valle´e de la Seine entre 2020 et 2022. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la manifestation « Suivant le fleuve », à l’occasion de la Biennale d’architecture et de paysage (Bap!) « Hors-les-Murs » de la Région Ile-de-France.

Le travail rigoureux des deux photographes a consisté à se´lectionner des points de vue stratégiques et reconductibles pour observer un territoire et mesurer dans le temps l’e´volution de ses paysages. 111 photos ont ainsi e´te´ retenues sur 400 initialement se´lectionne´es, dont 40 donneront lieu a` de nouvelles prises de vues a` intervalles re´guliers.

L’exposition de ces clichés se joue en deux actes. Le premier se de´roule dans les communs du cha^teau avec le making-of de cette expe´rience. Il propose au visiteur de mettre ses pas dans ceux des photographes, avant de de´couvrir l’ensemble des images. Ces dernières révèlent les re´currences et les ruptures de la Valle´e de la Seine, qui a connu de profondes mutations.

Unite´ de lieu, unite´ de temps pour le second acte dans le potager-fruitier du cha^teau. Une vingtaine d’images pre´sente´es en tre`s grand format, au plus pre`s de la Seine, ouvre des perspectives simultane´es avec les boucles de la Seine. La sce´nographie invite chaque visiteur a` faire son propre cadrage dans un paysage ou` il est invite´ a` son tour, a` prendre place.

Trois rendez-vous sont propose´s en comple´ment de l’exposition : un atelier jeune public, un voyage photographique et sonore, ainsi qu’une visite guide´e de la re´serve naturelle re´gionale de la boucle de Moisson. 

 

 


SEINE-SAINT-DENIS

Le théâtre de la Commune perd son créateur

 

Gabriel Garran, le fondateur du théâtre de la Commune d’Aubervilliers est décédé ce 6 mai, à l’âge de 95 ans. Il en a été le directeur jusqu’en 1985. « Il l’a fondé dans la croyance absolue qu’un théâtre devrait sortir de sa population, s'appuyer sur elle et la servir » explique Marie-José Malis, dans le communiqué en hommage à Gabriel Garran, puis elle ajoute qu’il était “un modèle de courage de d’humilité. » 

Le théâtre de la commune d’Aubervilliers est le premier théâtre de banlieue à voir le jour. Il est construit en collaboration avec Jack Ralite, l’adjoint au maire de l’époque, et ouvre en 1965.  Lors de son inauguration, Gabriel Garran revendique que « l’accès à la culture et à la création artistique sont aussi nécessaire que l'éducation et la santé ». Quelques années plus tard, en 1971, le théâtre est promu Centre dramatique national (CDN). 

Cet établissement s’est montré dès son ouverture d'une radicalité moderne. Avec Gabriel Garran à sa tête, le théâtre de la Commune développe un projet social et artistique. En tant que directeur, il propose un répertoire engagé qui interroge des problématiques contemporaines, comme le racisme, les migrations, le chômage, etc.  Il s’amusait à dire avec ironie que « L’avenir du théâtre appartient à ceux qui n’y vont pas ».

 




YVELINES

 Des nouvelles portes pour l’écluse de Méricourt


Les travaux se poursuivent dans le cadre de la rénovation de l’écluse de Méricourt. Les portes de l’une des deux écluses que comporte l’ouvrage ont été changées le 20 avril dernier. Hautes de 11,5 mètres et pesant 80 tonnes chacune, elles sont arrivées par bateau de puis Le Havre et ont été placées à l’aide d’une grue. Deux heures de manipulations ont été nécessaires pour les installer.

Le changement de ces portes est l’une des dernières étapes de la rénovation de cette écluse, située à 60 kilomètres de Paris et dont les travaux ont démarré en juillet 2020, sans interruption de la navigation sur la Seine. Après la réouverture de la première écluse ce mois, le chantier se déplacera sur la seconde écluse pour conforter la porte levante. Le coût total de cette rénovation s’élève à 92,3 millions d’euros, cofinancés par l’Union européenne (40 %), Voies navigables de France (35 %), et la Région Île-de-France (25 %). L’ouverture simultanée des deux écluses est prévue en 2024.

Le site de Méricourt accueille en temps normal plus de 250 bateaux par semaine, soit une vingtaine de paquebots de croisière et 16 millions de tonnes de marchandises en 2019. Cela représente 30 % du trafic fluvial national. Il se trouve dans le périmètre de la liaison européenne Seine-Nord Europe, un projet qui doit permettre le développement de l’activité fluviale entre Le Havre, Rouen, Paris, Compiègne et le Benelux, et dont l’ouverture est prévue en 2028.





HAUTS-DE-SEINE 

Bagneux face à la justice pour son arrêté anti-pesticides

 

Le 28 avril dernier, la ville de Bagneux et le collectif des Maires anti-pesticides ont défendu, devant la cour administrative d’appel de Versailles, l’arrêté anti-pesticides du 3 mars 2021, annulé en octobre 2021 par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, estimant que « Le maire d’une commune ne peut se fonder ni sur son pouvoir de police générale, ni sur son pouvoir de police spéciale des déchets pour réglementer l’utilisation de produits phytosanitaires et la gestion de leurs résidus d’épandage sur le territoire communal ». Les maires de plusieurs communes d’Île-de-France avaient souhaité faire appel de cette décision, considérant les résidus de l’usage des pesticides comme des déchets, et évoquant ainsi « la compétence des maires en matière de règlementation des déchets ».

« C’est un enjeu juridique important, mais aussi une préoccupation de santé publique et d’environnement, précise la maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable. Le Président de la République s’était engagé à interdire le glyphosate en 2020, puis 2024. Nous ne voulons pas attendre un nouveau report, alors qu’il y a urgence à agir pour le bien de toutes et tous », rappelle la Maire.

L’année dernière, la commune de Savigny-le-Temple avait pu obtenir gain de cause sur un arrêté du même type. Le droit européen plaide aussi en faveur de l’arrêté des maires, rappelle la commune de Bagneux.

À la suite de l’audience du 28 avril, le tribunal se donne environ un mois pour répondre.

 

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