L’Observatoire des produits
d’épargne financière a publié, mardi 1er juillet, son étude visant à aider les
Français à mieux appréhender les placements sur les marchés financiers, les
principaux leviers de performance et les risques associés.
Premier jalon d’une mission
confiée par
la loi Industrie verte du 23 octobre 2023 -
qui vise à conjuguer création d’emplois et production plus propre -, le Comité
consultatif du secteur financier (CCSF) a mis en place en son sein
l’Observatoire des produits d’épargne financière (OPEF), qui a publié, mardi 1er juillet, son premier rapport annuel.
Ce document, obtenu avec la
collaboration d’institutions financières, d’associations et de régulateurs, dresse
un panorama des produits d’épargne les plus utilisés par les Français - contrats
d’assurance-vie et de capitalisation, plans d’épargne retraite individuels
(PERin), plans d’épargne en actions (PEA et PEA-PME), et comptes-titres
ordinaires ; produits d’épargne collective d’entreprise et épargne
réglementée non compris. Objectif : apporter davantage de transparence aux
épargnants pour leur permettre de prendre des décisions mieux éclairées… sans toutefois
prendre parti.
Premier enseignement, le rapport
révèle que fin 2023, les produits étudiés représentaient un encours total de 2
048 milliards d’euros, soit près d’un tiers du patrimoine financier des ménages
français.
Un panorama contrasté des
performances d’épargne financière
L’enquête souligne toutefois d’importants
écarts de performance entre les différentes classes d’actifs - actions,
obligations, fonds monétaires et diversifiés - mais aussi entre zones
géographiques, notamment entre « la France, l’Europe et les États-Unis ».
Signe que les performances évoluent fortement selon le contexte économique et
financier.
Ainsi, en 2024, toutes les
grandes familles d’organismes de placement collectif (OPC) ont, en moyenne,
enregistré des performances nettes de frais de gestion positives, supérieures à
leur moyenne annualisée sur cinq ou dix ans. C’est aussi le cas des fonds en
euros, portés eux aussi par un environnement macroéconomique favorable. Le
rapport insiste néanmoins : « Ces résultats sont conjoncturels et les
performances passées ne présagent en rien des performances futures. »
Sur le long terme, les
données confirment une tendance structurelle : « Les actions restent
les plus performantes, malgré une volatilité plus marquée. » À
l’inverse, les placements obligataires ou monétaires semblent offrir une plus
grande stabilité, mais génèrent des rendements généralement inférieurs à
horizon long.
En somme, « la
diversification entre classes d’actifs, combinée à un horizon d’investissement
long, est fortement recommandée pour atténuer les risques et capter les cycles
favorables », recommande l’OPEF.
« Une épargne bien
informée, c’est la garantie de la faire fructifier »
Son étude s’intéresse aussi
aux styles de gestion, en comparant gestion active et gestion passive. La
première repose sur la sélection de titres ou de fonds par des professionnels,
quand la seconde réplique simplement un indice de marché.
Conclusion de l’OPEF : « La
gestion passive tend à offrir de meilleures performances nettes moyennes sur
les actions, mais certains fonds actifs parviennent à surperformer, en
particulier sur les segments obligataires ou monétaires. »
Ce premier rapport de l’Observatoire
s’insère dans la dynamique européenne actuelle de transparence. Un message que
le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a relayé dans un communiqué le même
jour : « Une épargne bien informée, c’est la garantie de la faire fructifier
tout en l’investissant de façon efficace dans des entreprises qui en ont
besoin. C’est du gagnant-gagnant.»
Romain
Tardino