ÉCONOMIE

Un rapport inédit souhaite éclairer les épargnants

Un rapport inédit souhaite éclairer les épargnants
Publié le 08/07/2025 à 14:52

L’Observatoire des produits d’épargne financière a publié, mardi 1er juillet, son étude visant à aider les Français à mieux appréhender les placements sur les marchés financiers, les principaux leviers de performance et les risques associés.

Premier jalon d’une mission confiée par la loi Industrie verte du 23 octobre 2023 - qui vise à conjuguer création d’emplois et production plus propre -, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a mis en place en son sein l’Observatoire des produits d’épargne financière (OPEF), qui a publié, mardi 1er juillet, son premier rapport annuel.

Ce document, obtenu avec la collaboration d’institutions financières, d’associations et de régulateurs, dresse un panorama des produits d’épargne les plus utilisés par les Français - contrats d’assurance-vie et de capitalisation, plans d’épargne retraite individuels (PERin), plans d’épargne en actions (PEA et PEA-PME), et comptes-titres ordinaires ; produits d’épargne collective d’entreprise et épargne réglementée non compris. Objectif : apporter davantage de transparence aux épargnants pour leur permettre de prendre des décisions mieux éclairées… sans toutefois prendre parti.

Premier enseignement, le rapport révèle que fin 2023, les produits étudiés représentaient un encours total de 2 048 milliards d’euros, soit près d’un tiers du patrimoine financier des ménages français.

Un panorama contrasté des performances d’épargne financière

L’enquête souligne toutefois d’importants écarts de performance entre les différentes classes d’actifs - actions, obligations, fonds monétaires et diversifiés - mais aussi entre zones géographiques, notamment entre « la France, l’Europe et les États-Unis ». Signe que les performances évoluent fortement selon le contexte économique et financier.

Ainsi, en 2024, toutes les grandes familles d’organismes de placement collectif (OPC) ont, en moyenne, enregistré des performances nettes de frais de gestion positives, supérieures à leur moyenne annualisée sur cinq ou dix ans. C’est aussi le cas des fonds en euros, portés eux aussi par un environnement macroéconomique favorable. Le rapport insiste néanmoins : « Ces résultats sont conjoncturels et les performances passées ne présagent en rien des performances futures. »

Sur le long terme, les données confirment une tendance structurelle : « Les actions restent les plus performantes, malgré une volatilité plus marquée. » À l’inverse, les placements obligataires ou monétaires semblent offrir une plus grande stabilité, mais génèrent des rendements généralement inférieurs à horizon long.

En somme, « la diversification entre classes d’actifs, combinée à un horizon d’investissement long, est fortement recommandée pour atténuer les risques et capter les cycles favorables », recommande l’OPEF.

« Une épargne bien informée, c’est la garantie de la faire fructifier »

Son étude s’intéresse aussi aux styles de gestion, en comparant gestion active et gestion passive. La première repose sur la sélection de titres ou de fonds par des professionnels, quand la seconde réplique simplement un indice de marché.

Conclusion de l’OPEF : « La gestion passive tend à offrir de meilleures performances nettes moyennes sur les actions, mais certains fonds actifs parviennent à surperformer, en particulier sur les segments obligataires ou monétaires. »

Ce premier rapport de l’Observatoire s’insère dans la dynamique européenne actuelle de transparence. Un message que le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a relayé dans un communiqué le même jour : « Une épargne bien informée, c’est la garantie de la faire fructifier tout en l’investissant de façon efficace dans des entreprises qui en ont besoin. C’est du gagnant-gagnant.»

Romain Tardino

 

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