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lundi 27 novembre 20234 min
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27/11/2023 16:44:07 1 10 4233 23 0 L'ENM organise sa journée portes ouvertes à Bordeaux mi-janvier © Google Street View 2819 3832 3976 Borne lance une campagne de com’ contre les agressions sexistes et sexuelles dans les transports

La Première ministre a annoncé ce matin vouloir « provoquer un sursaut collectif » et a invité les Français à « ne pas garder les yeux rivés sur [leurs] téléphone[s] » face à ces situations de violence. Au total, près de 8 000 affiches et panneaux numériques de sensibilisation seront déployés dans les gares et les stations ainsi qu'à l’arrière des bus.

En France, 87 % des usagères des transports déclarent avoir déjà été victimes de harcèlement, d’agressions sexuelles ou de viol dans les transports en commun, selon une étude sur le harcèlement sexiste et les violences sexuelles faites aux femmes dans les transports publics de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports de 2016.

« Contre les agresseurs, levons les yeux », tel est le slogan de la campagne de communication lancée « pour répondre à ce constat alarmant » par la Première ministre Élisabeth Borne ce 24 novembre, veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au sein de la gare parisienne Saint-Lazare.

Alors qu’Emmanuel Macron a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes la grande cause de ses quinquennats, a souligné Élisabeth Borne ce matin lors de la conférence de presse, le gouvernement souhaite, à ce titre, « garantir à chaque femme le droit de prendre les transports en commun dans la tranquillité et en sécurité ». La Première ministre a en effet jugé « inacceptable » que la quasi-totalité des femmes subissent des agressions verbales ou physiques, « [que ce soient] des sifflements, des insultes voire des agressions sexuelles ou même des viols ».

8 000 affiches et panneaux dans les lieux de transports jusqu’à mi-décembre

À l’origine de cette campagne de sensibilisation (co-conçue avec les associations, la RATP et la SNCF), le comité d’action contre le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes dans les transports, lancé un an auparavant par le gouvernement, sous l’égide de la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations et du ministre délégué chargé des Transports.

La campagne d’affichage invitant à lever les yeux, sous forme de plans serrés sur des visages aux regards en alerte, est ainsi destinée à être déclinée dans les gares SNCF, les stations et à l’arrière des bus RATP et à être mise à disposition de tous les opérateurs de transports. Si en France métropolitaine, 2 000 affiches et 830 panneaux numériques seront déployés pendant trois semaines, en Île-de-France, où 8,5 millions de voyageurs empruntent quotidiennement les transports en commun, ce sont 2 950 affiches et 2 100 panneaux numériques qui seront exposés durant quatre semaines.


L’opération, qui doit donc s’étendre jusqu’à mi-décembre, poursuit un triple objectif : « rassurer les victimes (…), s’adresser aux témoins (…) et condamner les agresseurs (…) », peut-on lire dans un dossier de presse adressé par Matignon. L’occasion de faire connaître les numéros de signalement utiles, les sanctions encourues et les gestes à accomplir dans de telles situations, via un QR code intégré sur les affiches.

« Prendre conscience de la gravité et de l’ampleur du phénomène »

La démarche s’accompagne également de la mise à disposition d’un guide contre les violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun, en co-création avec le média Simone. Cet outil retrace l’itinéraire d’une jeune femme, Chloé, qui donne rendez-vous à différents interlocuteurs : victimes, témoins, experts ou encore agent de transport, qui témoignent de situations vécues de harcèlement. Disponible au format numérique, imprimable et en FALC (facile à lire et à comprendre), il est à retrouver sur les réseaux sociaux du média en question et sur la plateforme dédiée.

Bien que l’État, les collectivités locales et les opérateurs de transports aient déjà initié une série d’actions depuis 2017 (arrêt à la demande, renforcement des patrouilles de sécurité, augmentation du nombre de caméras, amélioration des signalements et de l’accueil des victimes, plan Angela…), Élisabeth Borne a appelé ce 24 novembre à un « véritable changement des mentalités » et a annoncé vouloir, avec ces initiatives, « faire en sorte que chacun prenne conscience de la gravité et de l’ampleur de ce phénomène » et « provoquer un sursaut collectif ». « Face aux agressions, ne minimisons pas, ne gardons pas nos yeux rivés sur son téléphone », a martelé la Première ministre.

* photo d'illustration modifiée le 28/11

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