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Sous la houlette de plusieurs professionnels de la juridiction, 38 lycéens issus de différents horizons ont pu découvrir pendant deux semaines le monde judiciaire depuis l’intérieur, via des modules pédagogiques spécialement pensés pour eux.
« Quand bien même ils
ne se destinent pas à des parcours judiciaires, les élèves sont repartis avec
une idée beaucoup plus concrète de la justice. »
Le 27 juin dernier, 38
lycéens ont achevé deux semaines immersives de stage au tribunal judiciaire de
Créteil, habitué à accueillir des élèves de seconde à quelques jours de la fin
de l’année scolaire, explique la présidente de la juridiction cristolienne, Catherine Mathieu.
Parmi eux, des enfants ou proches de
magistrats, mais également des élèves venus de lycées franciliens
ou d'autres régions ayant directement envoyé leur candidatures. « Nous avons
privilégié ceux qui sont le plus éloignés de l’institution », détaille la présidente qui souhaite davantage « ouvrir la juridiction à
l’extérieur ».
Objectif de ce stage, « faire découvrir aux lycéens un maximum de services dans la juridiction », et par extension la justice, « encore trop méconnue des citoyens ».
Entre visites et visionnages
C’est un tout
nouveau programme inspiré de l’organisation imaginée par la magistrate et
vice-présidente du pôle social pour les troisièmes – trois
sessions par an leur sont consacrées –, « enrichi de plusieurs
modules pédagogiques », qui a été proposé aux lycéens, développe
Antoine Lisbonis, chef de cabinet de la présidente, également à la manœuvre.
La première
semaine comprenait entre autres une matinée de présentation générale de la juridiction, avec
notamment un discours de Catherine Mathieu, une visite du tribunal et du
dépôt – endroit où chaque prévenu est emmené le matin
en vue des audiences. Suivait une semaine de présence aux procès « tant civils que pénaux ».
Les 38 élèves de seconde ont également assisté à des audiences correctionnelles et participé aux
permanences pénales appelées traitement en temps réel. « Munis d’un
casque audio, les lycéens ont pu entendre en direct les appels des services de
police en vue de recueillir les directives des magistrats du parquet »,
développe Antoine Lisbonis.
Par ailleurs, des projections de films ont été ajoutées cette année, en lien avec l’association
Justice et Ville. Dans le cadre du premier Festival du Film des métiers de la
Justice, les élèves ont ainsi regardé le film Polisse, séance qui a été suivie d’un débat avec l’actrice Marina Foïs (qui y incarne une policière de la
brigade des mineurs).
Les élèves acteurs dans un
procès fictif
La deuxième semaine a été consacrée à l’intervention d’acteurs du milieu de la justice. L’occasion de
présenter l’ensemble des métiers : directeur de greffe, huissier
d’audience, magistrat, et les différentes fonctions de ces derniers,
détaille le chef de cabinet. Les élèves de seconde ont par ailleurs pu assister
à un atelier animé par la brigade des stupéfiants de Paris, qui leur a permis dans le même temps de bénéficier « d'actions préventives ».
Au titre des nouveautés
également, un procès d'assises fictif, pendant toute
une semaine, de façon à ce que les élèves puissent suivre l’intégralité des
débats, du choix du jury au tirage au sort, jusqu’aux réquisitions du parquet, plaidoiries des avocats et délibéré.
Et afin que les élèves ne
soient pas uniquement « spectateurs, mais actifs dans leur stage », des jeux autour des métiers de la justice ont été construits.
Le dernier après-midi a
quant à lui été consacré à l’organisation d’un procès fictif autour de deux
scénarios spécialement imaginés mais « tirés de dossiers réels et dans
lesquels les stagiaires en étaient les acteurs », pointe Antoine
Lisbonis.
Un format réédité l’année
prochaine
« Selon les retours
que nous avons eu cette semaine, il semblerait qu’on ait suscité des vocations »,
s’est réjoui le chef de cabinet.
Catherine Mathieu a de son côté
confirmé que le programme serait réédité l’année prochaine pour les secondes, et réfléchit peut-être à des ateliers en plus petits groupes. « On
constate qu’ils sont un peu nombreux, et il faut tenir compte de l’effet de
groupe. Tout cela demande du travail, mais on est heureux et en tirons un bilan
positif ! »
Allison
Vaslin
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