Trois nouveaux élus quittent la mairie de Villeneuve-Saint-Georges


jeudi 26 septembre 20242 min
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Avec ces nouvelles démissions notifiées par courrier, qui interviennent peu après la révocation de trois autres élus début septembre, le conseil municipal de la ville se trouve considérablement réduit.

Nouveaux rebondissements à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges. Alors que trois élus avaient été révoqués du conseil municipal à la suite d’une décision du tribunal de Melun fin août, au motif qu’ils avaient refusé de tenir les bureaux de votes lors des législatives anticipées, les effectifs continuent de décroître.

Le cabinet de la mairie a en effet fait savoir, vendredi 20 septembre, que monsieur G., à l’instar de deux autres élus, avait adressé sa lettre de démission, annonçant quitter son poste de conseiller municipal après quatre années en fonction.

Le torchon brûle

Pour la mairie, cette démission « n’a pour seul but que de soustraire l’épée de Damoclès qui pesait sur les épaules de monsieur G. », qui, selon elle, avait échappé à une démission d’office par le tribunal administratif - décision du tribunal pour laquelle la mairie a le droit de faire appel, précise la municipalité. Si cet élu se voyait finalement condamner par le tribunal, « il serait alors frappé d’une inéligible de se présenter à tout mandat pendant une année », ajoute la mairie, à l’instar des trois élus précédemment révoqués.

Pour avoir agité, lors du conseil municipal du 13 juin, une première lettre de démission - non suivie d’effets -, cet adjoint aux Finances s’était déjà, à l’époque, vu privé de sa délégation par le maire (DVD) Philippe Gaudin, qui avait par ailleurs proposé son retrait à plusieurs reprises, comme le rapportait Le Parisien.

Il faut dire qu’entre l’édile d'un côté, et les dissidents de la majorité et les opposants de l'autre, le torchon brûle. Ce qui avait notamment coûté cher l’été dernier à l’adoption du budget, maintes fois retardée par des annulations successives de séances, faute de quorum, fait courant depuis que les élus avaient eux aussi retiré au maire, en novembre dernier, une partie de ses pouvoirs (finalement retrouvés en août). Les élus avaient également réclamé sa démission après un salut nazi en conseil municipal, qualifié de « geste malheureux » par Philippe Gaudin, qui répondait à une accusation d’alliance avec l’extrême-droite.

Une mauvaise gestion dénoncée

Si les équipes de la mairie se disent soulagées face un calme relatif retrouvé depuis quelques jours, de leur côté, les démissionnaires justifieraient leur départ par une lassitude généralisée et une mauvaise gestion de la ville, dénoncée depuis plusieurs mois par une partie des élus, à l’appui d’un rapport de la Cour régionale des comptes.

Désormais, le conseil municipal ne compte donc plus que 32 élus sur les 39 prévus. Une opportunité pour le maire de maintenir sa majorité, affirme citoyens.com, à condition que le nombre d’élus dans le conseil municipal ne descende pas à 26, auquel cas de nouvelles élections seront à prévoir.

Allison Vaslin

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