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Alerté de l’existence d’une conversation Teams, terrain d’échanges et de montages discriminatoires, le cabinet parisien Gide Loyrette Nouel, aurait prévenu les écoles des étudiants, qui les auraient aussi renvoyés de leur établissement.
Des faits « d’une gravité particulièrement préoccupante ».
Dimanche 5 octobre, le compte X de l’association Alertes Racisme a annoncé que quatre élèves avocats en stage au sein du cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel à Paris auraient été renvoyés.
La cause : la création d’une conversation sur Teams intitulée « RaSSlards », sur laquelle les quatre avocats en devenir auraient tenu des propos racistes à l’égard d’autres personnes exerçant dans ce même cabinet. Sur cette conversation figureraient plusieurs montages, dont celui d’un avocat noir avec la mention « esclave » sur son front, rapporte Alertes Racisme.
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Une fois la conversation découverte, le cabinet les aurait immédiatement congédiés et alerté les écoles respectives de ces quatre élèves avocats, à savoir HEC et Paris 1 Panthéon Sorbonne, qui les auraient également renvoyés, selon le président de l’association, Ilies Djaouti.
La commission déontologie aurait perquisitionné les ordinateurs des étudiants, et l’avocat victime du montage raciste aurait quant à lui déposé plainte.
Des faits qui « alertent sur un climat d’impunité qui règne parmi certains cabinets d’avocats », pointe Alertes Racisme, mais qui ne sont pas nouveaux, déplore l’avocat au barreau de Paris Noui Lecheheb sur sa chaîne YouTube.
« Même si ça a tendance à s’améliorer, il y a toujours un racisme, une discrimination, des clichés qui restent persistants dans le domaine du droit à l’instar d’autres domaines », explique l’avocat lui-même victime de discrimination. Une situation qui pousse même des avocats à quitter la profession, complète-t-il.
L’association se félicite que les identités des quatre hommes mis en cause ont pu être dévoilées. Parmi eux, un militant à l’Union nationale inter-universitaire (UNI), dont des membres ont été mis en cause dans une série de saluts nazis à l’université en début d’année.
Alertes Racisme demande une « sanction lourde et exemplaire » et appelle tout simplement à ce que les quatre jeunes hommes ne puissent jamais prêter serment au vu de la gravité des faits qui leur sont reprochés.
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