Au Conseil d’État, la souveraineté sanitaire en question


jeudi 8 février 20242 min
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Le 24 janvier, le Conseil d’État consacrait la deuxième conférence de son cycle « la souveraineté » à une question littéralement vitale, puisqu’il s’agissait de la souveraineté sanitaire.

La discussion, animée par Catherine Bergeal, présidente de la section des finances du Conseil d’État, a réuni des représentants de trois entités distinctes : l’État, l'industrie pharmaceutique, et la recherche médicale et pharmaceutique.

Jean-Paul Tillement, professeur émérite de pharmacologie, membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Académie nationale de pharmacie, lance le débat. Bien sûr, la souveraineté sanitaire doit répondre à de multiples impératifs comme « supprimer les déserts médicaux, rendre plus rapides les consultations spécialisées et l'accession aux urgences ». Mais selon le professeur, il s'agit là de points qui peuvent « trouver des solutions nationales, c'est-à-dire à l'intérieur même des institutions sanitaires françaises ». En revanche, il explique que ce n'est pas le cas pour certains médicaments, importés car non produits en France. Ces derniers sont sujet à des tensions ou des ruptures d'approvisionnement, en fonction de leur prix et de leur disponibilité sur le marché international. Notons qu’un médicament est considéré en pénurie quand il n'a pas pu être délivré dans les 72 heures par le pharmacien. Et en la matière, toutes les classes pharmacologiques sont impactées.

Jean-Paul Tillement indique que le nombre de déclarations de risques de pénuries de médicaments a connu une augmentation exponentielle au cours des dernières années. Les conséquences se traduisent notamment dans le fait qu'un Français sur trois se plaint d'un défaut d'accès aux médicaments. Par ailleurs, un mécanisme vicieux se met en place. En cas de manque d’approvisionnement, certains patients font des stocks, ce qui augmente la pénurie. Ce contexte particulier crée un «

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