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L’Office mineurs est censé
permettre de mieux lutter contre les infractions commises à l’encontre des
mineurs. Un décret paru mercredi donne le détail de ses prérogatives.
Un décret paru au journal
officiel le 30 août 2023 vient créer l’Office mineurs (OFMIN), rattaché à la
direction nationale de la police judiciaire. « En réponse à la hausse
des atteintes faites aux mineurs, ce nouvel office central de police judiciaire
vise à améliorer l'efficacité du traitement judiciaire de ces violences »,
est-il précisé en objet de ce décret.
Cet office doit être compétent
dans la lutte contre les infractions commises à l'encontre de mineurs,
notamment en matière de lutte contre les viols et les agressions sexuelles, y
compris incestueux, et leurs tentatives, commis sur un mineur. Les homicides,
tentatives d'homicides et autres violences graves contre l'intégrité physique
ou psychique du jeune, tous comme les faits de harcèlement et de
cyberharcèlement scolaires et d'exploitation sont également concernés.
Cet office devrait être
directement rattaché à la direction générale de la police nationale et à la
direction nationale de la police judiciaire, elles-mêmes sous l’égide du
ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Plusieurs autres ministères,
notamment ceux de la Jeunesse et de la Justice, seront liés à ses missions.
Des missions à « dimension
internationale marquée » ou avec « suspicion de caractère
sériel »
Le décret précise que l'Office
mineurs sera chargé de procéder à des enquêtes judiciaires relatives aux
infractions « entrant dans son champ de compétence et présentant une
gravité, une complexité ou une sensibilité particulière, une dimension
internationale marquée ou une suspicion de caractère sériel ». Il
devra également procéder à l'étranger à des recherches afférentes à ces
infractions.
Son champ d’application s’étend
aussi à l’animation, la coordination et l’assistance si nécessaire des investigations
des services et unités de police judiciaire, sous le contrôle de l'autorité
judiciaire.
Dans ce cadre, il pourra
collecter les signalements et informations opérationnelles auprès de divers
services partenaires, français et étrangers, et des organes de coopération
policière européenne et internationale. Il assurera la centralisation et l'exploitation
de ces informations et leur diffusion à l'ensemble des services concourant à la
mission et aux autorités judiciaires, tout en effectuant les liaisons
nécessaires aux rapprochements entre services enquêteurs.
Il sera également capable « de
produire un état de la menace » et de « participer avec
l'ensemble des partenaires concernés à la définition et à la mise en œuvre des
mesures de prévention et de détection des infractions entrant dans son champ de
compétence », est-il indiqué dans le décret. Cela passera par la centralisation,
l’analyse, l’exploitation et la communication aux services de la police et de
la gendarmerie nationales ainsi qu'aux autres administrations et services
publics de l'État de toutes les documentations et données statistiques, en lien
avec le service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
L’inauguration de l’office
devrait avoir lieu d’ici la fin du mois de septembre, d’après Franceinfo.
Une trentaine de gendarmes et de policiers le composeront. Il sera dirigé par
un membre du corps de conception et de direction de la police nationale, nommé prochainement
par un arrêté du ministre de l'intérieur. Il est assisté d'un adjoint qui sera
lui officier de gendarmerie.
Alexis
Duvauchelle
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