Article précédent

Selon une estimation flash de
l’Insee, l’intérim connaît au 2e trimestre 2024 une chute de
2,7 % ; 29 fois supérieure à celle du trimestre précédent. Il s’agit de
la plus grande baisse sur la période en matière d’emploi en France.
L’intérim continue sa
dégringolade. Ce 6 août, l’Insee a fait paraitre une estimation flash
concernant l’emploi privé en France pour le second trimestre de l’année. Si les
chiffres sont susceptibles de changer, puisque qu’une enquête détaillée est
prévue le 30 août prochain, d’après les premières estimations de l’institut
national statistique, l’emploi intérimaire recule pour le 6e
trimestre consécutif, de façon bien plus marquée.
À lire aussi : Les auto-entrepreneurs toujours plus nombreux
En effet, celui-ci connaît
une baisse de 20 500 emplois au 2e trimestre 2024, soit un
recul de -2,7 % par rapport au trimestre précédent (-700 emplois ; -0,1
%), le déclin le plus important en matière d’emploi en France enregistré sur la
période. L’emploi intérimaire se situe ainsi « 6,2 % au-dessous de
son niveau du deuxième trimestre 2023 (soit -48 700 emplois) et 5,2 %
sous son niveau d’avant la crise sanitaire (soit -40 700 emplois) »
indique l’Insee.
L’emploi salarié privé régresse
dans l’agriculture et la construction
De son côté, l’emploi salarié
reste globalement stable au 2e trimestre 2024 malgré une perte de
7 900 emplois.
Bien que les emplois dans
l’industrie continuent leur progression, augmentant de nouveau de 0,2 % au
second trimestre, avec 6 400 emplois supplémentaires, deux secteurs sortent
en revanche particulièrement perdants, à commencer par l’emploi salarié
agricole, qui accuse une baisse de 0,7 % après une diminution de
0,3 % au premier trimestre 2024, soit 2 100 emplois en moins.
Même constat du côté de la
construction, avec là aussi une diminution de l’emploi dans ce secteur pour le
6e trimestre consécutif, soulève l’Insee. Le second trimestre 2024
compte 6 300 emplois de moins, après une perte de 9 000 emplois au 1er
trimestre. Le secteur se situe « au-dessous de son niveau du deuxième
trimestre 2023 (-1,5 % soit -24 100 emplois), mais encore largement
au-dessus de celui de fin 2019 (+6,0 %, soit +88 200 emplois) »,
nuance toutefois l’Insee.
Des chiffres qui s’expliquent
certainement par un effet « fin des chantiers pour les JO », malgré
une croissance du PIB plus élevée que prévue, toujours d’après l’Insee. Les
chiffres définitifs, qui seront publiés le 30 août prochain, devraient lever le
voile sur la question.
Allison
Vaslin
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
Infos locales, analyses et enquêtes : restez informé(e) sans limite.
Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.
0 Commentaire
Laisser un commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *