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Une récente étude réalisée
par l’IFOP met en lumière les craintes et le scepticisme grandissant des
salariés français vis-à-vis de l’intelligence artificielle. En particulier, plus
d’un quart d’entre eux craignent de perdre leur travail au profit d’un
algorithme avant 10 ans.
L’intelligence artificielle
représente-t-elle un danger ou une chance pour l’emploi ? Mi-janvier, la
directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) Kristalina
Georgievaa a en tout cas estimé dans un rapport que le développement de l’IA
aurait un impact sur 60 % des emplois dans les pays industrialisés, et sur 4
emplois sur 10 à l’échelle mondiale, ce qui rejoint les prévisions des économistes
Joseph Briggs et Devesh Kodnani de la banque d’investissement américaine
Goldman Sachs.
Mais alors, comment les salariés français vivent-ils l’émergence de l’intelligence artificielle dans leur sphère professionnelle, d’autant plus depuis la démocratisation de ChatGPT ? Afin de mesurer leur perception sur ce sujet au cœur de l’actualité, l’IFOP a interrogé près de 1 000 d’entre eux dans le cadre d’une enquête globale sur les Français et l’IA réalisée à la demande du site comparateur de formations en ligne Learnthings.fr et de l’agence spécialisée en data Flashs, réalisée du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024.
22% des salariés ont déjà
utilisé un outil de type ChatGPT
Si le nombre de salariés
ayant déjà utilisé des outils du type ChatGPT progresse, ils restent
minoritaires, observe l’IFOP dans un communiqué de presse.
Les statistiques le montrent,
22 % des salariés interrogés par l’IFOP se sont déjà servis d’un outil comme
ChatGPT dans le cadre professionnel contre 14 % en 2019, et que plus de la
moitié (55 %) de ceux qui l’ont fait ont agi sans en informer leurs
responsables.
Par ailleurs, seuls 10 % des
salariés ont reçu une formation, 27 % espèrent en bénéficier, mais 63 % ne le
souhaitent pas?; et la moitié des salariés ayant reçu une formation l’ont par
ailleurs jugée inadéquate.
7 salariés sur 10 anticipent
des conséquences négatives
Conscients pour 40 % d’entre
eux que l’IA pourra un jour effectuer leurs tâches, les salariés français sont par
ailleurs de plus en plus sceptiques quant à ses bénéfices supposés et
majoritairement inquiets de ses conséquences, particulièrement en termes
d’emploi.
Si 60 % des salariés
interrogés estiment que l’IA ne pourra pas les remplacer, 41 % redoutent malgré
tout des conséquences négatives sur la pérennité de leur emploi. Pire : un
peu plus d’un quart pensent être remplacés envisagent même que cela se produira
dans les 10 ans.
Au global, ce ne sont pas
moins de 68 % des salariés qui anticipent d’une manière générale des
conséquences négatives, qu’il s’agisse de l’emploi dans leur entreprise (56 %)
ou des inégalités que l’IA va creuser (55 %).
A l’inverse, 35 % pensent que
l’intelligence artificielle améliorera leur qualité de vie au travail… soit 6
points de moins qu’en 2018 (41 %). Rien d’étonnant, quand on sait que se développe une nouvelle
source de stress au travail, calquée sur l’éco-anxiété : l’IA-anxiété.
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