Journal Spécial des Sociétés n°61 - Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Mâcon

En présence de nombreux auditeurs, Jean-Amédée Lathoud, Avocat général honoraire près la Cour de cassation, tenait une conférence passionnante sur le thème de l’évolution de la protection de l’enfance traduite en Justice au cours des deux derniers siècles.

Elle s’est déroulée au siège de l’Académie de Mâcon, Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres, fondée en 1805 et reconnue d’utilité publique en 1829. Présidée par Vincent Lauvergne, ses invités furent accueillis dans le salon Sigorgne de l’Hôtel de Sénecé édifié par la famille Delaporte de Marnay de 1710 à 1720 puis de 1748 à 1755, il fut racheté par l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Mâcon en 1896.

Aux termes d’un propos de grande qualité et de haute élévation, le brillant orateur a parfaitement décrit « la complexité de la réponse éducative à la délinquance juvénile » et « les difficultés de l’apprentissage à la sociabilité » face à la violence de certains jeunes turbulents, agressifs et récidivistes. Tel un devoir de la Société vis-à-vis de la jeunesse, il a notamment exhorté les Magistrats de France, l’Education Nationale et les parents à « prévenir, par des solutions innovantes, la délinquance des mineurs ».

Déjà 2000 ans avant Jésus-Christ un prêtre égyptien écrivait : « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être très loin » ; ce n’est donc pas d’hier que l’enfance et l’éducation sont au cœur des préoccupations de la Société.

Evoquant l’Ordonnance du 2 février 1945, visant à protéger les enfants en conflit avec la loi, qui a fêté son 70ème anniversaire en début d’année (Les Annonces de la Seine du 5 février 2015 pages 5 et suivantes), Jean-Amédée Lathoud a insisté sur les priorités que s’était fixée la République pour « insérer les jeunes dans un monde où ils pourront trouver leur place d’adultes. »

Jean-René Tancrède

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