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Le
centre régional du commerce de l’industrie et des services (Crocis) de la CCI
Paris Île-de-France, l’Institut Paris Région et la direction régionale
d’Île-de-France de l’Institut national de la statistique et des études
économiques (Insee) mettent notamment en avant que la région représente à elle
seule 40 % des dépenses en recherche et développement, et accueille plus d’1,2
million d’entreprises.
Avec ses 12 012 km2 de superficie, la région Île-de-France
ne représente que 2 % du territoire. Pour autant, son poids économique n’est
plus à démonter. Représentant 31 % du PIB national (726 milliards d’euros), la
région – et son budget de près de 5 milliards d’euros – est la première région
économique française. Elle accueille pas moins de 18 % de la population (soit
12,3 millions d’habitants – 1 022 habitants au km²), 23 % des emplois et même
34 % des cadres français, comme le soulignent le centre régional du commerce de
l’industrie et des services (Crocis) de la CCI Paris Île-de-France, l’Institut
Paris Région et la direction régionale d’Île-de-France de l’Institut national
de la statistique et des études économiques (Insee), dans leur dernière
publication s’intéressant aux chiffres clés de la région francilienne en 2021.
L’Ile-de-France, un bassin d’emploi
Située au
carrefour des échanges européens et mondiaux, l’Île-de-France est un territoire
fortement dynamique. 87,3 % de la valeur ajoutée francilienne est réalisée par
le secteur tertiaire (78,8 % en France métropolitaine). Représentant à elle
seule 40 % des dépenses en recherche et développement en France, elle accueille
plus d’1,2 million d’entreprises et 5,4 millions de la population active (6,4
millions d’emplois salariés et non-salariés). 92,2 % des emplois franciliens
sont des emplois salariés (la région représentant 23,2 % de l’emploi salarié
français).
Côté
salaire, le revenu disponible francilien est 9,8 % supérieur à celui observé en
France métropolitaine, le revenu disponible brut par habitant s’élevant à 24
600 euros. Le salaire horaire net est de 19,5 euros en Île-de-France, contre
15,3 euros en France métropolitaine. Notons que le salaire horaire net des
hommes est 18,8 % supérieur à celui des femmes.
Inévitablement,
il s’agit d’un territoire attractif pour les entreprises : en 2021,10 800
emplois ont été créés par de nouvelles implantations d’entreprises
internationales. La Région compte, en 2021, 244 150 créations d’entreprises,
dont 55 % de micro-entrepreneurs. En 2018, le taux de création d’entreprises
s’élevait à 19,4 % (contre 16,3 % à l’échelle nationale). Avec un effectif de
99 800 salariés, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris était le premier
employeur (au 31 décembre 2017). La Ville de Paris (75 000), la RATP (46 200),
La Poste (46 000) et Air France (39 000) comptent également parmi les
employeurs principaux.
Composée de
huit départements, la région est divisée en 25 bassins d’emplois franciliens.
Ce nouveau périmètre d’observation et d’intervention « vise la création de synergies entre l’ensemble des acteurs publics et
privés intervenant sur les questions d’emploi, d’économie et de formation, afin
d’identifier des priorités d’actions et de coordonner les interventions au plus
près des besoins du territoire », soulignent les rédacteurs de la
publication.
Première
région exportatrice (les exportations s’élèvent à 85 milliards d’euros, soit
20,4 % des exportations françaises) et importatrice (27,1 % des importations
françaises) de biens en 2020, l’IDF est assurément tournée vers
l’international.
L’économie
régionale a cependant particulièrement souffert de la pandémie : avec un taux
de chômage s’élevant à 7,7 % (le chômage a augmenté de +0,7 point en un an en
Île-de-France, contre +0,2 point pour l’ensemble du pays) au 1er trimestre 2021
contre 7,8 % en France métropolitaine, la région comptait 1 065 120 demandeurs
d’emploi catégories A, B, C au 31 décembre 2020 (755 180 demandeurs d’emploi catégorie
A) et a enregistré 12 010 défaillances d’entreprise en 2021.
La région francilienne à l’échelle
européenne
La région
francilienne est un territoire de poids en France, mais pas seulement. À
l’échelle européenne également, elle tire particulièrement son épingle du jeu.
Représentant à elle seule 5 % du PIB de l’Union européenne, elle est l’une des
premières régions économiques au niveau européen.
Premier
bassin d’emploi en Europe, elle rassemble, on l’a vu, une forte densité
d’entreprises technologiques (grands groupes, PME, start-up), des pôles de
compétitivité de réputation internationale, et une des plus fortes
concentrations scientifiques et technologiques en Europe.
Le « hub »
aérien de Paris est le premier d’Europe continentale : la plupart des grandes
métropoles européennes sont accessibles en moins de deux heures de vol. Avec 70
ports et six plateformes multimodales répartis sur 500 km de voies navigables,
la région est également la deuxième plateforme fluviale d’Europe.
Le poids
culturel de la capitale fait ainsi de l’IDF la première région touristique
mondiale. Paris dispose en effet de 700 000 m2 d’espaces d’exposition et se
situe au premier rang européen sur tous les critères : nombre de salons
accueillis, nombre d’exposants et nombre de visiteurs pour les salons de plus
de 200 exposants, soulignent les rédacteurs de l’étude. La ville se prépare
aujourd’hui à accueillir les Jeux Olympiques d’été 2024.
Constance Périn
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