L’Indice Entrepreneurial Français


jeudi 11 février 20164 min
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A l’occasion du Salon des Entrepreneurs de Paris 2016, l’APCE/AFE dévoile les premiers résultats de l’Indice Entrepreneurial Français :

Près d’1 Français sur 3 de plus de 18 ans  (15 millions de personnes)  s’est engagé, à un moment ou à un autre,  dans une démarche entrepreneuriale


Pour mesurer le dynamisme entrepreneurial en France et son évolution au fil des années, l'APCE/AFE lance l’Indice Entrepreneurial Français avec le soutien de Pôle emploi, de la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur et le concours de TMO Régions. Son objectif : identifier les freins et les leviers permettant de stimuler la culture entrepreneuriale et favoriser la création d’entreprises. L’institut TMO Régions a enquêté auprès d’un panel de 1 700 personnes incluant un focus sur les dirigeants d’entreprises, porteurs de projets ou demandeurs d’emploi.


Appréhender chaque catégorie de Français afin d’ajuster les politiques de la création d’entreprises


« Porteuse d’une vision prospective de la création d’entreprises, l’APCE/AFE se dote d’un outil inédit de mesure du dynamisme entrepreneurial français et de son évolution au fil des années.


Alors que le Président de la République a affirmé sa volonté d’agir sur l’ensemble des territoires et notamment les plus fragiles, il était indispensable de proposer une photographie de la dynamique entrepreneuriale, des perspectives offertes mais aussi des freins et des craintes que nous devons lever auprès du plus grand nombre : l'entrepreneuriat pour chacun, le moteur de l'Agence France Entrepreneur » explique Dominique Restino, Président de l’Agence.


Pour créer cet outil de mesure, l’APCE/AFE s’est inspirée de l’Indice Entrepreneurial Québécois, mis en place en 2009 par la Fondation de l’entrepreneurship du Québec, qui a accepté de partager son expérience dans ce domaine. Son originalité tient au fait qu’il appréhende l’ensemble de la chaîne entrepreneuriale :


  • Les « intentionnistes » : qui ont l’intention de créer ou de reprendre une entreprise

  • Les « porteurs de projet » : ayant engagé des démarches pour créer ou reprendre une entreprise

  • Les « entrepreneurs » : dirigeants ou associés travaillant dans l’entreprise qu’ils ont créée

  • Les « fermetures » : référence aux personnes ayant créé et dirigé une entreprise aujourd’hui ferméeou cédée.

     

    L’indice entrepreneurial correspond au nombre de personnes positionnées dans au moins une de ces quatre catégories. Parmi les personnes interrogées, 32 % témoignent se trouver ou s’être trouvées à un moment sur le chemin entrepreneurial.

    Au total, l’enquête menée par TMO Régions fait ressortir les données pour chaque « profil » de la population française sur la question entrepreneuriale.

  • 21 % a l’intention, de créer ou reprendre une entreprise

  • 7 % témoigne avoir engagé des démarches pour créer ou reprendre une entreprise au cours des12 derniers mois

  • 10 % est actuellement entrepreneur

  • 14 % a créé ou dirigé une entreprise qu’il a depuis vendue ou fermée.

    Le total de ces résultats (52 %) est supérieur à l’indice entrepreneurial de 32 % car une même personne peut en effet se trouver dans plusieurs de ces 4 situations.

     

    Pour comprendre les gisements potentiels de créateurs d’entreprise, l’APCE/AFE et ses partenaires ont cherché à appréhender cet Indice Entrepreneurial selon différents critères.

     

    L’entrepreneuriat semble encore se conjuguer plus facilement au masculin et concerne presque autant les jeunes générations que les Français en milieu de carrière.

     

    Les premiers résultats de l’étude montrent par ailleurs que la dynamique entrepreneuriale ne peut pas être corrélée au niveau de diplôme ; à peine 9 points séparent par exemple l’Indice Entrepreneurial des personnes titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur de celui de profils peu ou pas diplômés.

     

    A ce stade, l’enquête révèle que le dynamisme entrepreneurial paraît plus fort chez les salariés du privé que pour ceux du secteur public (46 % vs 22 %). L’Indice Entrepreneurial varie peu entre les demandeurs d’emploi indemnisés et ceux qui ne le sont pas.

     

    Les Français et leur perception des valeurs entrepreneuriales

     

  • Pour les Français (non entrepreneurs) un entrepreneur est d’abord perçu comme un professionnel autonome dans son travail (72 %), rémunéré à la hauteur de son engagement (69 %), conduisant un projet dans son intégralité (67 %) et réalisant ses rêves (66 %).

     

    A noter : Ce « portrait-type » se rapproche des motivations avancées par les entrepreneurs :

  • désir d’indépendance, d’être son propre patron,

  • volonté de réaliser un rêve, de s’épanouir professionnellement, de se dépasser,

  • saisir des opportunités et gagner plus d’argent.

     

     

    Entrepreneur : le choix de carrière le « plus intéressant » pour près d’1 Français sur 2

     

    Lorsque l’on interroge les Français sur ce qu’ils estiment être la carrière la « plus intéressante », l’item « travailler à son compte » apparaît le plus plébiscité (25 %). Ajouté à celui d’ « avoir sa propre entreprise », l’aventure entrepreneuriale est vue comme aussi épanouissante que le salariat.

     

    La part des personnes interrogées qui jugent l’entrepreneuriat comme la « carrière la plus intéressante » reste forte parmi les personnes qui se trouvent hors de la dynamique entrepreneuriale et s’impose, sans surprise, pour celles qui s’inscrivent dans un processus de création d’entreprise.

     

    La peur de l’échec ou la complexité administrative identifiées comme raison de « frein » à l’entrepreneuriat, loin devant la satisfaction du salariat.

     

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