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Les assemblées générales vont
bientôt battre leur plein dans bon nombre d’entreprises. Pour une partie
d’entre elles, le processus sera digitalisé de A à Z : pratique pour les
participants… mais aussi pour l’organisateur. Ce dernier peut en effet compter
sur l’automatisation d’une partie de l’organisation, grâce à des solutions
logicielles comme easyQuorum, laquelle accompagne notamment l’Association
française des juristes d’entreprise.
La période des AG approche ! Et
s’il est encore courant aujourd’hui que la sacro-sainte réunion des
associés/actionnaires, temps fort par excellence, se tienne au siège de la
société, un nombre croissant d’entreprises optent pour l’assemblée générale
digitalisée. Une solution dans l’air du temps, surtout depuis le Covid, qui n’a
cependant été consacrée par le Code de commerce qu’en 2017 et à plusieurs
conditions, notamment que les statuts de la société la prévoient.
Il faut dire que cette alternative
séduit non seulement pour ses avantages en matière logistique, mais aussi en
termes de gain de temps pour l’organisateur de la séance. En effet,
traditionnellement, « organiser une instance est une tâche chronophage,
rébarbative et à faible valeur ajoutée, car il s’agit surtout d’un travail
administratif et de création de documents juridiques. Plus 90 % du temps
passé sur l’assemblée générale est pollué par son organisation »,
souligne Maxime Loiselle, directeur des ventes d’easyQuorum, une solution
logicielle de l’éditeur Wolters Kluwer.
Automatiser l’organisation de l’AG
Comme d’autres outils concurrents
disponibles sur le marché, cette dernière permet de gérer de A à Z une
assemblée générale en ligne et d’automatiser la majeure partie du processus.
Elle s’intègre en outre dans l’application de collaboration Microsoft Teams, laquelle
« a pris une place prépondérante dans la vie quotidienne des salariés
après trois ans de télétravail forcé – dans le cadre de la crise sanitaire –
puis choisi », souligne Nicolas
Sarraquigne, directeur commercial de l’activité logicielle de Wolters
Kluwer. Parmi ses utilisateurs, easyQuorum compte notamment l’Association
française des juristes d’entreprises, qu’elle accompagnera de nouveau dans son
assemblée générale du 23 mars prochain, comme l’a annoncé récemment le
président de l’AFJE, Jean-Philippe Gille, sur LinkedIn.
La plateforme s’adresse à la fois
aux organisateurs de séances et aux participants, en leur créant des espaces
dédiés personnalisés. Via cet outil, le juriste partage de la documentation
support (présentations, rapports…), génère automatiquement de la documentation
juridique (convocations, feuilles de présence, procurations, bulletins de vote,
procès-verbaux…), organise les assemblées générales en elles-mêmes, gère le
suivi et l’archivage. De son côté, l’actionnaire ou l’associé peut consulter et
archiver la documentation en question, se connecter à l’instance en direct et
voter ou donner procuration en ligne.
Par ailleurs, plusieurs formats
sont possibles : une AG entièrement dématérialisée, pouvant compter jusqu’à 1 000 000
de votants, ou une AG hybride, limitée à 1 000 votants, qui propose à la
fois un vote à distance en temps réel et un vote en présentiel, via smartphone
ou tablette, là encore en temps réel. « Pour les personnes sur place,
easyQuorum peut également générer des QR codes afin d’émarger à l’entrée »,
précise Maxime Loiselle.
Un « petit saut
technologique »
Cette solution SaaS (« Software
as a Service », ou en français : « logiciel en tant que service »),
hébergée en France, est déployable « en quelques jours » au
sein des entreprises qui souhaitent s’en emparer. Côté sécurité, « Il
est notamment prévu une double authentification pour l’accès aux documents par
nature sensible », rassure-t-on chez Wolters Kluwer.
Bien que la digitalisation des
assemblées générales soit a priori à la portée de toutes les entreprises, cela
reste cependant un sujet « disruptif », admet Nicolas Sarraquigne : « C’est un petit saut technologique, une nouvelle façon de faire.
C’est pourquoi certaines sociétés sont encore réfractaires. D’autres
sont convaincues mais n’osent pas encore sauter le pas. Bref, il y a plusieurs
freins d’ordre psychologique. Mais globalement, les dirigeants sont demandeurs. »
Quant à ceux qui ont franchi le cap, ils semblent vouloir s’y tenir,
observe-t-il. Le spécialiste le revendique : « L’assemblée
générale digitalisée, c’est comme la signature électronique fut un temps :
personne ne revient en arrière ! »
Bérengère
Margaritelli
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