La menace croissante d'espionnage pour les entreprises françaises


mercredi 27 mars 20242 min
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Les intérêts économiques français sont de plus en plus menacés par des ingérences étrangères. Toutes les sociétés, de la multinationale à la petite entreprise, encourent potentiellement un risque si elles ne mettent pas en place des mesures de prévention.

L’espionnage commercial est clairement en hausse ces derniers mois en France et dans l’Union européenne (UE). Une menace exacerbée par un contexte international de plus en plus tendu, marqué par un conflit armé en Ukraine et une guerre économique entre la Chine et les États-Unis.

Pour rendre compte concrètement de cette tendance, il faut se tourner vers la Direction générale des entreprises (DGE) et plus particulièrement vers l’activité de son Service de l’information stratégique et de la sécurité économiques (Sisse) dont la mission est de protéger les entreprises françaises de l’espionnage et des ingérences étrangères.

Le Sisse a traité en 2023 près de 900 alertes à la sécurité économique (1) concernant des intérêts stratégiques de l’économie française. Le service avait recensé 694 alertes en 2022, 480 en 2021 et 350 en 2020, soit un rythme de croissance assez important.

Sur les 900 alertes traitées en 2023, environ 45% portent sur une tentative de rachat ou de prise de participation significative, 45% sur des tentatives de captation de savoir et savoir-faire sensibles empruntant des méthodes diverses (partenariats, cyber, intrusion humaine, procédures juridiques, etc.).

Le premier type de menace est ainsi « d’ordre capitalistique », c’est-à-dire essentiellement des « tentatives de rachat ou de prise de contrôle, par des intérêts étrangers, d’entreprises que nous considérons comme stratégiques », a précisé le chef du Sisse, Joffrey Célestin-Urbain, lors du Risk Summit 2022 (2).

Pour ce qui est des tentatives de captation de savoirs, de technologies ou de propriétés intellectuelles, cela peut parfois prendre des « formes absolument hallucinantes ».

Parmi les dossiers traités par le Sisse, Joffrey Célestin-Urbain rapporte le cas d’un membre d’une délégation étrangère qui, lors d’une visite sur un site industriel français « extrêmement sensible

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