Le Barreau de Versailles fait sa rentrée solennelle


mercredi 24 octobre 20182 min
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C’est le père de la fable, Ésope, qui a inspiré le bâtonnier du barreau de Versailles, lors de son discours de rentrée le 12 octobre 2018. « Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite » écrivait le fabuliste grec au VIe siècle av. J.-C. « Notre force est réelle pour autant que nous restions unis » a ainsi paraphrasé Christine Blanchard-Masi. La cheffe de file des avocats yvelinois s’est en effet réjouie que, pour la première fois en 2018, les instances représentatives de la profession d’avocat (Conseil national des barreaux, Conférence des bâtonniers, et barreau de Paris) se soient mises à parler d’une seule voix face à la Chancellerie. Habitué à leurs querelles intestines, le gouvernement a dû reculer, surpris par un mouvement de grève national, sur certaines dispositions de la réforme de la justice et sur l’installation des cages de verre dans les tribunaux. « Nous sommes capables, et nous l’avons démontré, de nous opposer aux projets de réforme lorsqu’ils sont attentatoires aux libertés fondamentales » s’est félicitée le bâtonnier.

 

Les avocats sont-ils également aptes à s’adapter aux mutations profondes auxquelles ils sont confrontés, notamment la déjudiciarisation et l’avènement des nouvelles technologies ? « Notre profession doit s’adapter aux changements, la tête haute, unie, solidaire, forte et consciente de ses atouts » a préconisé Christine Blanchard-Masi. À sa suite, les trois secrétaires de la Conférence ont été invités à plaider. Le premier secrétaire, Dimitri Debord, s’est malicieusement interrogé sur le concept de rentrée de la Conférence. « Un secrétaire est en réalité un émissaire, dignitaire, représentant du bâtonnier, notre bienaimée Christine Blanchard, alias Blanche-Neige – la conférence, ce sont trois nains » a-t-il plaisanté. Julien Sacre, deuxième secrétaire, s’est remémoré une fête enivrante à laquelle il participait jadis dans un petit village de la montagne libanaise. Enfin le troisième secrétaire, Renaud Gannat, a fait un état des lieux ludique des comptes du barreau. « Le barreau est criblé de dettes ! ». La cause : « La Conférence, dont les trois secrétaires – Escrocus, Numérobis et Imposturix – dans un mélange confondant de candeur, d’insouciance, et d’inconséquence pathologique, ont employé leur mandat, pour le compte du barreau, à contracter des dettes partout où ils sont passés… »

 

 

Maria-Angélica Bailly

 

 

 

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