Le Cercle - Intelligence artificielle


vendredi 15 décembre 20173 min
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Le mercredi 15 novembre, le Cercle a eu le privilège de recevoir comme invité d’honneur un scientifique mondialement reconnu, qui a relevé le défi au printemps dernier de se lancer en politique. Six mois après son élection en tant que député, Cédric Villani a assuré n’avoir « absolument aucun regret » et a pu échanger avec l’auditoire sur ses premiers mois de mandat et sur les implications de ses travaux.

 

Après que Jean Castelain a rappelé le soutien de Cédric Villani à Anne Hidalgo lors de la campagne pour la mairie de Paris, l’homme à l’araignée est revenu sur ses premiers engagements politiques, notamment au sein des think-tanks proeuropéens. C’est dans ce cadre qu’il avait fait, en 2013, la connaissance du jeune Emmanuel Macron, sans se douter alors de ce que cette rencontre lui réserverait… Figure emblématique de la majorité présidentielle, Cédric Villani n’a rien perdu de son enthousiasme pour La République En Marche, et souligne que ce mouvement a permis de remettre le fonctionnement des institutions et le rôle des parlementaires au cœur des débats.

 

À la fois membre de la Commission des lois et chargé d’une mission sur l’intelligence artificielle, Cédric Villani nous a livré ses réflexions sur cette technologie, sa place dans nos sociétés et ses implications pour la justice. Il a ainsi rappelé qu’il est « une habitude, dans l’histoire de l’humanité, de devenir dépendant de la technique ». Face à cette révolution naissante qui suscite de profondes inquiétudes, Cédric Villani se veut rassurant, évoquant notamment le concept de « destruction créatrice », ou encore l’importance de la proximité physique dans de nombreux secteurs, comme l’enseignement. Selon lui, nous devons anticiper ces changements, en se gardant du piège de « l’optimisme béat » comme de celui du « pessimisme qui nous inhibe ».


Comme l’a souligné François-Xavier Bellamy avec une grande finesse, l’intelligence artificielle n’est pas effrayante dans sa réalisation potentielle, mais dans ce qu’elle révèle du mépris que l’homme peut avoir pour sa propre intelligence. Dans le domaine  du droit, par exemple, aucune intelligence artificielle ne pourra remplacer la capacité d’innovation de l’esprit humain. Notre fascination pour le progrès ne doit pas nous faire abdiquer devant l’exercice de notre liberté, a rappelé le scientifique. Le rôle du député est ici fondamental, puisqu’il fait la loi qui agit comme interface entre le citoyen et la technologie. Comme toujours avec Cédric Villani, cet échange fut donc riche en questionnements philosophiques et  dans de nombreux secteurs, comme l’enseignement. Selon lui, nous devons anticiper ces changements, en se gardant du piège de « l’optimisme béat » comme de celui du «pessimisme qui nous inhibe». Comme l’a souligné François-Xavier Bellamy avec une grande finesse, l’intelligence artificielle n’est pas effrayante dans sa réalisation potentielle, mais dans ce qu’elle révèle du mépris que l’homme peut avoir pour sa propre intelligence. Dans le domaine du droit, par exemple, aucune intelligence artificielle ne pourra remplacer la capacité d’innovation de l’esprit humain. Notre fascination pour le progrès ne doit pas nous faire abdiquer devant l’exercice de notre liberté, a rappelé le scientifique. Le rôle du député est ici fondamental, puisqu’il fait la loi qui agit comme interface entre le citoyen et la technologie. Comme toujours avec Cédric Villani, cet échange fut donc riche en questionnements philosophiques et anthropologiques.

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