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La présidente du CNB Julie
Couturier et l’avocat Jean-Nicolas Robin, co-fondateur de la startup Via Cyber,
ont mené, lors du salon Go Entrepreneurs, une opération sensibilisation auprès des
dirigeants de PME. Les avocats peuvent être « essentiels »
dans l'analyse des risques juridiques, ont-ils plaidé.
330 000 attaques réussies
contre les PME ont été dénombrées au cours de l’année 2023, selon l’ANSSI
(Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Toutefois, pour
aider les entreprises à lutter contre les cyberattaques, les avocats peuvent
s’avérer de précieux alliés. Tel était le message porté par la présidente du Conseil
national des barreaux Julie Couturier (CNB) et par l’avocat en droit du
numérique, co-fondateur de la plateforme Via Cyber, Jean-Nicolas Robin, venus
présenter cette nouvelle startup de pilotage de droit de la cybersécurité au
salon Go Entrepreneurs, le 2 avril dernier.
La plateforme, « lauréate 2023 du Concours Projets Innovants »
orchestré par le Conseil National des Barreaux, grâce à un algorithme
sophistiqué, évalue, analyse et cartographie les menaces d'attaques
cybercriminelles auxquelles une entreprise pourrait être confrontée, tout en
identifiant les cabinets d'avocats susceptibles de les accompagner. Un aspect
souvent négligé par les entreprises, d’après la présidente du CNB.
« Démythifier le rôle
des avocats »
Alors qu’une cyberattaque
vise une entreprise « toutes les 39 secondes dans le monde », ce
sont les « PME qui sont le plus facilement visées et éventuellement les
plus vulnérables. Il faut donc s’armer d’une extrême prudence », a précisé
Julie Couturier. Pour prendre conscience des risques potentiels, bénéficier de
l'accompagnement d'un avocat est donc « crucial », selon Julie
Couturier, qui a également jugé nécessaire de « démythifier les avocats
», soulignant leur rôle « essentiel » dans l'analyse des
risques juridiques.
D’autant que la survenance
d’une cyberattaque est totalement indépendante du prestige ou de l'importance
de l'entreprise visée. Jean-Nicolas Robin a par ailleurs expliqué qu'une entreprise
peut être confrontée à ce risque même si elle n'était pas directement visée. « Si
un grand groupe est attaqué, il faut prendre en compte qu'il peut travailler
avec des fournisseurs et des prestataires. Parmi eux, il peut y avoir des PME,
qui ne sont pas nécessairement équipées pour se défendre contre les hackers et
qui peuvent devenir des cibles de choix, contrairement aux grands groupes qui
ont probablement déjà mis en place plusieurs niveaux de protection »,
précise l'avocat.
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