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Les avocats, alliés des entreprises contre les cyberattaques


vendredi 12 avril 20242 min
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La présidente du CNB Julie Couturier et l’avocat Jean-Nicolas Robin, co-fondateur de la startup Via Cyber, ont mené, lors du salon Go Entrepreneurs, une opération sensibilisation auprès des dirigeants de PME. Les avocats peuvent être « essentiels » dans l'analyse des risques juridiques, ont-ils plaidé.

330 000 attaques réussies contre les PME ont été dénombrées au cours de l’année 2023, selon l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Toutefois, pour aider les entreprises à lutter contre les cyberattaques, les avocats peuvent s’avérer de précieux alliés. Tel était le message porté par la présidente du Conseil national des barreaux Julie Couturier (CNB) et par l’avocat en droit du numérique, co-fondateur de la plateforme Via Cyber, Jean-Nicolas Robin, venus présenter cette nouvelle startup de pilotage de droit de la cybersécurité au salon Go Entrepreneurs, le 2 avril dernier.

La plateforme, « lauréate 2023 du Concours Projets Innovants » orchestré par le Conseil National des Barreaux, grâce à un algorithme sophistiqué, évalue, analyse et cartographie les menaces d'attaques cybercriminelles auxquelles une entreprise pourrait être confrontée, tout en identifiant les cabinets d'avocats susceptibles de les accompagner. Un aspect souvent négligé par les entreprises, d’après la présidente du CNB.

« Démythifier le rôle des avocats »

Alors qu’une cyberattaque vise une entreprise « toutes les 39 secondes dans le monde », ce sont les « PME qui sont le plus facilement visées et éventuellement les plus vulnérables. Il faut donc s’armer d’une extrême prudence », a précisé Julie Couturier. Pour prendre conscience des risques potentiels, bénéficier de l'accompagnement d'un avocat est donc « crucial », selon Julie Couturier, qui a également jugé nécessaire de « démythifier les avocats », soulignant leur rôle « essentiel » dans l'analyse des risques juridiques.

D’autant que la survenance d’une cyberattaque est totalement indépendante du prestige ou de l'importance de l'entreprise visée. Jean-Nicolas Robin a par ailleurs expliqué qu'une entreprise peut être confrontée à ce risque même si elle n'était pas directement visée. « Si un grand groupe est attaqué, il faut prendre en compte qu'il peut travailler avec des fournisseurs et des prestataires. Parmi eux, il peut y avoir des PME, qui ne sont pas nécessairement équipées pour se défendre contre les hackers et qui peuvent devenir des cibles de choix, contrairement aux grands groupes qui ont probablement déjà mis en place plusieurs niveaux de protection », précise l'avocat. 

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