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Lundi 23 mai, le
Président de la République, accompagné de trois de ses ministres, célébrait le
quatrième anniversaire du programme pour une « Nouvelle France
Industrielle » (NFI). Le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour présenter
le troisième programme des investissements d’avenir.
« Transformer
le socle industriel, pour le moderniser », c’est l’ambition affichée
par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, alors qu’il s’exprimait devant
un parterre de chefs d’entreprises. Le renouveau en question doit s’axer autour
d’ « ambitions » et de « résultats » pour les entreprises et pour le pays, parce
que c’est là « la seule réponse au
déclinisme français en matière industrielle ». « Bâtir un modèle nouveau, ouvert et innovant,
respectueux de l’environnement », telle doit être l’industrie du futur.
Le président l’a d’ailleurs confirmé quelques instants plus tard, alors qu’il
s’exprimait à son tour : « l’enjeu
de cette réunion est moins de faire le bilan que de regarder vers l’avenir ».
Lors de cet événement organisé au Palais de
l’Elysée, le chef de l’Etat en a profité pour annoncer le troisième programme
des investissements d’avenir (PIA), qui sera doté de 10 milliards d’euros, dont
4 en fonds propres, répartis entre trois enveloppes transversales, le tout à
l’horizon 2018.
Ce troisième PIA est la suite des deux premiers programmes
lancés depuis 2010 et dotés au total de près de 47 milliards d’euros. Mobilisés
en deux temps (en 2010 d’abord, avec 35 milliards d’euros, puis en 2014, avec
12 milliards d’euros) par l’Etat et gérés par le commissariat général à
l’investissement, ces fonds servent à financer des investissements
« innovants et prometteurs ».
Education,
recherche et innovation
Le troisième PIA concentrera ses investissements
sur des secteurs cruciaux pour le potentiel de développement à long terme de
l’économie française : l’éducation, la recherche et l’innovation. Le
développement durable, ainsi que le numérique, seront deux thématiques clé de
ce nouveau programme.
4 milliards
d’euros de fonds propres
Sur les 10 milliards mobilisés par l’Etat, les
fonds propres représenteront 4 milliards. « Cette intervention en fonds propre doit permettre d’accélérer la
valorisation économique de la recherche et développement (R&D) »,
précise un communiqué du Gouvernement. Le programme prévoit que la R&D doit
« pouvoir se traduire en innovation
industrielle ». L’injection de fonds par l’Etat dans ce secteur ne se
fera plus via des subventions mais par des capitaux investis directement dans
les entreprises soutenues.
Les 4 milliards d’euros de fonds propres
permettront notamment d’irriguer ou de lancer plusieurs fonds, parmi lesquels
le fonds SPI (Société de projets industriels), qui sera abondé à hauteur de 500
millions d’euros, mais aussi un fonds dédié à l’internationalisation des PME,
irrigué de 200 millions d’euros, un fonds « grands défis » qui
bénéficiera de 700 millions d’euros et enfin un fonds dédié à la commercialisation d’innovations dans les domaines
des infrastructures énergétiques et urbaines doté de 700 millions d’euros.
Investir,
fédérer et innover
La stratégie de la NFI repose sur ces trois grands piliers qui doivent permettre de renforcer l’industrie française, tant au niveau national que dans sa promotion à l’international. Les récents contrats, noués notamment avec l’Australie, à qui l’entreprise DCNS a vendu plusieurs sous-marins, ou par Airbus et Thalès, qui ont, sur les dix-huit derniers mois, vendu huit satellites, sont le marqueur d’une présence toujours forte de l’industrie française (...)
Marie-Stéphanie Servos
Retrouvez la suite de cette article dans le Journal Spécial des Sociétés n°36 du 7 mai 2016
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