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Éric Dupond-Moretti a remis ce jour au parlement le rapport du ministère
de la Justice consacré à l’application de ce code, deux ans après son entrée en
vigueur. Dans près de 75 % des tribunaux pour enfants, le stock de
procédures est ainsi aujourd’hui « nul ou quasiment nul ».
Conformément au souhait du législateur,
un rapport sur l’application du Code de la justice pénale des mineurs (CJPM) a
été remis au parlement par le Gouvernement deux ans après son entrée en
vigueur.
« Aboutissement
de plus de 10 années de travaux et de concertations, cette réforme tant
attendue avait pour ambition de permettre une réponse pénale et éducative plus
réactive et plus efficace », rappelle le garde des Sceaux dans
un communiqué.
Objectif rempli, selon le ministère de la
Justice, qui se fait notamment l’écho « d’une plus grande réactivité de
la justice pour une réponse plus lisible et efficace » et « d’une
action éducative plus cohérente au bénéfice des victimes, des mineurs, de leur
famille et de la société ».
Ainsi, les stocks
de procédures régies par l’ordonnance du 2 février 1945, que le CJPM a
remplacé, sont ainsi « globalement résorbés ». Dans 73 % des
tribunaux pour enfants, ce stock est aujourd’hui « nul ou quasiment nul ».
En
effet, alors qu’en 2019, le délai moyen entre les poursuites et le jugement
s’élevait à 15 mois (ce délai ayant presque atteint 18 mois en 2020), au 30
juin 2023, le délai entre les poursuites et le jugement prononçant la sanction
était de 9,1 mois, soit une diminution de plus de 40% en quatre ans.
Autre progrès dont se
félicite le ministère de la Justice : la réforme a permis d’accorder une « place
plus importante aux victimes », qui peuvent être présentes et
solliciter une indemnisation dès le prononcé du jugement sur la culpabilité.
Afin d’assurer la
mise en œuvre opérationnelle du CJPM, des formations « adaptées à la
diversité des métiers, d’instances de concertation et de pilotage »
ont été mises en place, rappelle le ministère de la Justice. Par ailleurs, des moyens renforcés ont été déployés
pour soutenir les équipes, « qu’il s’agisse de postes dédiés, avec près
de 100 éducateurs, 72 magistrats de la jeunesse et 100 greffiers, ou de
l’augmentation de 194 millions d’euros du budget de la protection judiciaire de
la jeunesse (PJJ), soit une hausse de 22 % depuis 2020 ».
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