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Une école primaire de la Creuse et un collège de la Somme ont été sacrés lauréats de la 28e finale de l’opération imaginée par Philippe Seguin, mardi 3 juin. Un texte mise sur la réduction de l’utilisation des plastiques, l’autre sur le ramassage des filets de pêches abandonnés en mer. Ils pourraient peut-être devenir de « vraies » lois de la République, à l’instar de cinq autres propositions formulées ces 30 dernières années.
Un retour aux sources pour la
28e finale du Parlement des enfants. Mardi 3 juin, la présidente de
l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a accueilli dans l’hémicycle les 18
classes finalistes de cette « aventure » lancée en 1994 par
Philippe Seguin, ancien président de l’Assemblée. Une première depuis 12 ans, a
rappelé l’actuelle présidente.
Pour 2025, année de la mer en
France, la thématique portait cette année sur la protection des océans,
déclinée en deux sujets. D’un côté, celui de « la lutte contre la
pollution des océans » pour les classes de CM2, de l’autre celui de « la
protection de la biodiversité marine » pour les classes de 6e,
invitées à participer à cette opération depuis l’année dernière.
Pendant plusieurs mois, 658
classes avaient discuté et légiféré pour formuler une proposition de loi. 9
classes de CM2 et 9 classes de 6e avaient finalement vu leur
proposition retenue par le jury, présidé par Anthony Brosse, député du Loiret.
Mieux informer les
consommateurs sur les emballages plastiques
Après un temps de
questions-réponses entre le représentant de chaque classe et les différents
ministres présents ce jour-là, parmi lesquels le Premier ministre François
Bayrou, et la ministre de l’Écologie Agnès Pannier-Runacher, l’heure d’annoncer
les lauréats a finalement sonné.
Côté classe primaire, l’école
Victor Hugo à Ailly Le Haut Clocher dans la Somme a su tirer son épingle du jeu
grâce à sa proposition de loi visant à réduire l’utilisation de plastique pour
lutter contre la pollution des océans.
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3 : « Le droit de l’environnement existe, mais si on ne le fait pas
appliquer, il ne sert à rien »
Alors que nous mangerions
l’équivalent d’une carte bancaire de micro plastique par semaine, a rappelé une
élève, les élèves proposent par ailleurs de doter les emballages plastiques d’un
« Polluscore » allant de 0 à 6 indiquant le niveau de pollution de
l’emballage, mais également de réduire le taux de TVA pour tous les produits
vendus dans un contenant neutre pour l’environnement.
Le danger des filets fantômes également dans le viseur
La présidente de l’Assemblée
nationale a ensuite annoncé le collège Françoise Dolto à Châtelus-Malvaleix,
dans la Creuse, grand lauréat parmi les classes de 6e. Leur cheval
de bataille : la disparition progressive de certaines espèces qui subissent
la pollution des bateaux de pêche et le danger des « filets
fantômes ».
La proposition de loi de ces élèves
tient en quatre articles, lesquels préconisent la construction par la France de
bateaux spécialisés dans la récupération des filets de pêches et autres
matériaux polluants, ainsi que le remplacement des filets de pêches plastique
par des filets biodégradables pour éviter la pollution en cas de perte. L’idée
d’une amende pour tout pêcheur qui ne récupérerait pas un filet ou qui en
contrepartie, s’il ne peut le récupérer, ne ramène pas un poids équivalent de
déchets, est également avancée.
Comme leurs camarades de
primaire, les collégiens ont fait le souhait que leur texte soit voté pour
devenir une « vraie » loi de la République, à l’instar de cinq propositions formulées par d’anciens élèves lors des précédentes éditions du Parlement des enfants. La dernière à avoir abouti remonte à 2012 mais n'a pas fait l'objet d'une loi à part entière puisqu'intégrée dans une autre loi.
Allison
Vaslin
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