18e Journées juridiques du patrimoine

C’est en 1997 que fut créée l’Association des Journées juridiques du patrimoine. Bien que notre colloque du 30 octobre 2017 ne soit que le dix-huitième, nous fêtons en réalité le vingtième anniversaire de l’association.

Les Journées juridiques du patrimoine (JJP) ont connu : quatre présidents de la République, quinze gouvernements, huit Premiers ministres, et dix ministres de la Culture. C’est dire que le changement des têtes républicaines ne nous impressionne guère ! Alors pourquoi vous avoir invités pour faire connaissance avec de nouvelles têtes. Parce que nous restons d’une inextinguible curiosité et nous avons l’atavisme des veilleurs. Nous percevons comme vous qu’il y aura des changements. Tout d’abord parce que certains projets, non terminés au cours de l’ancien mandat, « restent en magasin » et qu’ils sont susceptibles d’évolution rapide. Ensuite, parce qu’à la date où nous mettons sous presse, après une longue attente estivale, nous voyons que les discours expriment des programmes nouveaux.

C’est pourquoi, comme à l’accoutumé, le cru 2017 vous propose « les plats du jour » : l’isolation par l’extérieur, la restauration des centres anciens, la fiscalité des zones protégées après la promulgation de la loi LCAP…

Nous avons aussi voulu, parce que cela nous a semblé réellement nécessaire dans la nouvelle conjoncture, nous souvenir que les JJP sont depuis plusieurs années membres de « Patrimoine-Environnement », et que rien de ce qui est paysager ne saurait nous laisser indifférents. Notre après-midi sera donc plutôt verte.

Après le Sénat que nous continuons à regretter, nous vous avons fait migrer vers l’hôtel de la Vaupalière pendant trois ans. Cette année, grâce à la direction des Patrimoines, nous sommes accueillis au musée Guimet fraîchement rénové. La nouveauté 2017 sera la remise de prix à des étudiants en droit pour récompenser un travail sur le patrimoine culturel ou naturel. Un projet que nous avons mis vingt ans à réaliser. La fréquentation importante d’étudiants et de leurs professeurs, chaque année, traçait la route. Le concours précieux des universitaires a permis que nous y parvenions.

Notre souhait le plus cher : que la jeunesse s’empare des JJP ! Elle s’emparera alors aussi des questions patrimoniales avec la sensibilité de la génération nouvelle… « Il faut » disait le prince de Lampedusa « que tout change pour que tout reste comme avant ». Nous interprétons cette pensée, non comme un aphorisme immobile, mais comme un essor, une envolée fondée sur un socle ancien. Tel est bien l’utilité du Patrimoine.

L’équipe des Journées Juridiques du patrimoine