20 % des entrepreneurs touchent un salaire inférieur au SMIC selon la CPME


dimanche 7 janvier 20242 min
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Une enquête de la confédération rendue publique le 3 janvier révèle qu’un dirigeant de TPE-PME sur cinq touche moins de 1 400 euros net, et 25 % perçoivent une rémunération entre 2 600 euros et 4 000 euros.

Dans un contexte inflationniste qui n’a pas manqué d’impacter les entrepreneurs, PME et TPE qui ont toutefois su se montrer résilientes, la Confédération des PME a mené une enquête de conjoncture quant à la rémunération des chefs d’entreprise.

Entre le 20 novembre et le 17 décembre derniers, 1 331 dirigeants de TPE-PME ont donc répondu aux questions de la confédération via un formulaire en ligne dans le cadre de cette étude au résultat « sans appel » : un entrepreneur sur cinq gagne moins que le SMIC. Pour rappel, le salaire minimum brut en 2023 s’élevait à 1 766,92 euros, soit 1 383,09 euros net. Montant notamment revalorisé en ce début d’année.

Par ailleurs, selon l’enquête, 51 % des dirigeants interrogés sans salariés ont une rémunération moyenne inférieure à 1 400 euros. Un constat qui vient défaire les idées reçues selon lesquelles un dirigeant « s’en met plein les poches », pour reprendre les termes de la CPME dans son communiqué du 4 janvier.

76 % des dirigeants perçoivent une rémunération mensuelle n’excédant pas les 4 000 euros

Pour appuyer cette idée, la confédération fait notamment état d’une autre donnée chiffrée : plus des trois quarts des dirigeants interrogés (76 %) « disent percevoir une rémunération mensuelle moyenne inférieure à 4 000 euros ». Un taux qui comprend à la fois les dirigeants touchant moins que le SMIC, mais également ceux percevant une rémunération comprise entre 1 400 et 2 600 euros (31 %), et ceux ayant une rémunération comprise entre 2 600 et 4 000 euros (25 %).

Seuls 25 % d’entre eux dégagent un salaire supérieur à 4 000 euros, indique l’enquête qui rappelle également les difficultés qui pèsent sur les chefs d’entreprise qui font face à des règles et contraintes qui s’accumulent, « un grand nombre de textes allant même jusqu’à les mettre en cause pénalement, en cas de non-respect de règles dont ils n’ont parfois même pas connaissance ».

À ce sujet, et dans l’optique de simplifier la vie des entreprises, une consultation avait invité les chefs d’entreprise et les citoyens à se prononcer dans le cadre des Rencontres de la simplification décidées par le ministère de l’Économie en août 2023. Des actions concrètes devraient être menées dans les mois qui viennent.

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