30es assises de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes


mercredi 27 décembre 20172 min
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« La confiance » a sans doute été le mot le plus prononcé lors des 30es assises de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). Lorsque Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, a proposé un bref retour historique de la profession, c’est bien celui-ci qui a résonné en filigrane. La qualification de commissaire est apparue pour la première fois en 1863, sous la forme de commissaire de société, dans un contexte politique particulier : antiparlementarisme et apogée du boulangisme, scandales nombreux, par exemple celui des décorations qui ont poussé Jules Grévy à la démission ou du canal de Panama. « Votre rôle s’est accru depuis lors, et c’est heureux, pour sécuriser le marché financier », a conclu la ministre de la Justice. Et en effet, à chaque crise, le périmètre d’intervention des CAC semble s’élargir. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a synthétisé : « Ils sont les premiers agents de la confiance ».

 


Le 21 novembre 2017, dans l’enceinte du Palais des congrès, un autre sujet a été abordé : l’attractivité, car la profession en manque cruellement. Jean Bouquot, le président de la CNCC, s’est inquiété du peu de jeunes chez les CAC. Nicole Belloubet a confirmé : « la moyenne d’âge augmente tandis que le nombre de commissaires aux comptes diminue progressivement ». « Votre profession doit donc s’enrichir de profils diversifiés. Elle doit aussi savoir reconnaître l’expérience des collaborateurs qui travaillent à vos côtés et leur permettre l’accès à cette profession », a-t-elle estimé. C’est d’ailleurs pour lutter contre ce déficit d’attractivité que la CRCC de Versailles organise chaque année la grande journée pédagogique des professions du chiffre, Olivier Boucherie, son président, la présente dans ce numéro.


 


Cette édition du Journal Spécial des Sociétés donne aussi la parole à Jaques Potdevin à l’occasion d’un entretien sur les 30 ans du réseau JPA dont il est le fondateur. Grâce à son expérience débutée en 1975 et sa volonté constante de se tourner vers l’étranger, il peut évoquer l’évolution du métier et surtout son internationalisation.


 


Victor Bretonnier



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