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« Vous avez aimé les Gilets jaunes ? Vous allez adorer les Jeux olympiques ! » Cette petite provocation, entendue lors du salon Workspace expo fin mars à Paris, peut faire sourire. Elle traduit pourtant bien l’inquiétude qui monte dans l’esprit des managers et autres responsables RH parisiens. Certes, le « JO-bashing » est à la mode dans la capitale, mais l’événement va bel et bien bouleverser le quotidien des entreprises pendant l’été. « Il faut se féliciter d’accueillir cet événement mondial, c’est une chance formidable, accorde Pierre Grard, président de l’Institut européen d’études en sûreté-sécurité pour les entreprises (IEESSE). Mais il faut aussi se préparer à des conséquences très importantes sur l’organisation du travail. »
L’anticipation est le maître-mot pour les entreprises, mais les conditions de sécurité évoluent régulièrement. Derniers changements en date : la réduction de la jauge du public lors de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet, l’élévation du plan vigipirate à son plus haut niveau, ou encore la mise en place d’un QR code pour circuler au sein du périmètre de sécurité des JO. « Malgré le flou, la communication est faite mais il ne faut rien prendre pour acquis », conseille Pierre Grard. L’un des principaux points d’attention repose sur la mobilité. En effet, certains quartiers vont être très affectés, avec en premier lieu les abords de la Tour Eiffel, du Trocadéro et le bas des Champs-Elysées. Pour ces secteurs, les restrictions de déplacements seront importantes et affecteront les salariés. « Tout doit être réfléchi, y compris les échanges avec les prestataires, avertit le président de l’IESSE. La question de la possibilité de se déplacer va se poser pour toutes les personnes susceptibles de venir dans votre entreprise. Votre réparateur d’ascenseur peut-il venir ? Et avec son camion. »
Quatre catégories de restrictions
Pour aider à s’y repérer, le site de la préfecture de police de Paris informe des différentes zones de sécurité. Mais attention, celles-ci peuvent changer. Quatre types de périmètres sont prévus avec plus ou moins de restrictions de passages. Les zones grises correspondent aux sites de compétition et seront très régulées avec notamment un accès interdit aux véhicules motorisés sauf ceux accrédités pour les JO. Elles seront encerclées par des zones noires dédiées aux fouilles et aux contrôles. Enfin, des zones rouges et bleues autoriseront piétons et cyclistes mais seulement certains véhicules motorisés. Il faudra pour ces derniers un laissez-passer spécial et différent pour l’une et l’autre des zones, la rouge étant la plus restrictive. Une plateforme devrait être mise en ligne pour enregistrer les demandes dans les prochaines semaines. A noter aussi pour les véhicules la fermeture d’une partie des quais et de la place de la Concorde à partir du mois de juin. Côté transports en commun, plusieurs fermetures de stations sont à prévoir.
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