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La crise de l’immobilier,
secteur dont les frais de notaires assurent une grande partie du financement du
département, pousse la collectivité a baisser drastiquement ses
investissements. « Nous n’engagerons pas de nouveaux projets »,
a par ailleurs affirmé le président du département Pierre Bédier lors d’un
conseil départemental.
C’est un budget en forte
baisse pour les Yvelines en 2024. Le conseil départemental a voté le 15 décembre
dernier 1,576 milliard d’euros de financement pour l’année, contre 1,9 milliard
d’euros en 2023, soit une baisse de plus de 15%. Le département a expliqué ce
coup de rabot notamment par la crise du secteur immobilier, qui a impliqué la
baisse de 30% des droits de mutation à titre onéreux (ou frais de notaire), perçus
par le département lors de la vente d’un bien immobilier, soit une perte de 140
millions d’euros de recette. Ces frais permettaient au département de maintenir
un équilibre budgétaire, alors qu’ « à la suite de réformes fiscales
successives, le département des Yvelines ne dispose plus d’aucun levier fiscal
sur lequel agir en cas de mauvaise conjoncture économique », a
expliqué le média du département Yvelines infos.
« La situation est
terriblement difficile, il nous faudra procéder à un pilotage extrêmement serré,
notre mission c’est d’être debout sur le frein. Nous n’engagerons pas de
nouveaux projets », a affirmé le président du département des Yvelines
Pierre Bédier lors de la présentation du budget. La collectivité a néanmoins
tenu à rassurer sur l’état de ses comptes, « réaffirmant son attachement
à son modèle économique basé sur la sobriété dans les dépenses et une rigueur
dans la tenue des équilibres financiers ». L’encours de dette devrait
atteindre 776 millions d’euros en 2024, soit 536 euros par habitant. L’enveloppe
consacrée aux investissements sera ramenée à 350 millions d’euros, contre 593
millions d’euros l’an dernier.
Pour 100 euros dépensés, 45
euros iront à des missions de solidarité (autonomie, insertion et aide sociale,
services de secours), 26 euros à la protection de l’enfance, l’éducation et la
jeunesse, 22 euros à l’attractivité territoriale (aides aux communes, mobilité
durable, attractivité économique, culture, nature, sport), et 7 euros serviront
à la gestion départementale.
Alexis
Duvauchelle
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