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Ce sont les images qu’un vendeur clandestin de chiots staff a lui-même publiées sur le site d’annonces en ligne qui ont entraîné une enquête judiciaire et la saisie des animaux, pris en charge par une association.
Des images choquantes qui ont
immédiatement alerté des usagers du géant des annonces en ligne le Bon Coin. Des
chiots amaigris, au ventre gonflé, enfermés dans de petites cages au milieu de leurs
excréments, étaient proposés au prix de 550 euros chacun.
Les usagers du site ont
alerté l’association Action protection animale (APA), qui a, après de rapides
recherches sur le domicile du vendeur, « aussitôt prévenu le
commissariat de Juvisy-sur-Orge, qui s’est montré très réactif ». Cet
éleveur clandestin a été localisé plus précisément à Morsang-sur-Orge.
« Les policiers ont
réussi à trouver où il habitait exactement. Ils se sont rendus sur place dans
la foulée », raconte dans Le Parisien Anne-Claire Chauvancy, la
présidente de l’association.
Dans un communiqué, publié le
11 août, qui raconte en détails l’opération de sauvetage, l’APA décrit
des chiots « visiblement terrorisés par l’homme qui les photographie »,
et présume que ces conditions pouvaient aussi servir à « booster leur vente ».
« Ce sont quatre chiots terrifiés qui
seront découverts, dans des conditions aussi sordides que les photos de
l’annonce », précise l’association. Entre temps, « malheureusement,
l’homme aura eu le temps d’en vendre cinq ».
Un couple de chiens adultes a
aussi été retrouvé par les enquêteurs dans une cave à proximité du logement du
vendeur. Il semble que ces derniers soient les parents des jeunes chiots, et ils
vivaient, eux aussi, dans des conditions manifestes de maltraitance.
« Ces derniers
étaient remisés dans une cave, encagés, dans le noir et dans une odeur que vous
imaginez, jusqu’à la prochaine portée, développe l’APA. Ils ne servaient
qu’à reproduire pour engraisser leur détenteur. La mère avait encore les
mamelles gonflées. Ils avaient les ongles longs, signe qu’ils ne sortaient
jamais. »
Des trafics d’animaux qui
prospèrent en ligne
L'intégralité des animaux a été
saisie et confiée à Action Protection Animale qui a déposé plainte pour trafic,
actes de cruauté et abandons volontaires. « Le
gardé à vue a fait l’objet d’ordonnances pénales contraventionnelles, notamment
pour cession de quatre autres chiots, de la même portée, sans remise de
certificat vétérinaire et privation de soins à un animal domestique »,
précise, dans Le Parisien, le parquet d’Evry-Courcouronnes.
Chargée du placement des
chiens en familles d’accueil, l’APA se réjouit de ce sauvetage, mais regrette le
manque de contrôle des sites d’annonces en ligne et le trafic d’animaux qui y prospère
de plus en plus : « C’est une fois encore aux associations déjà
saturées d’assumer les actes d’acheteurs peu regardants, de trafiquants, de
maltraitants et d’une entreprise qui pense davantage à son intérêt qu’à celui
des vies sacrifiées sur l’autel du profit. »
En juillet dernier, un trafic
d’ampleur de perroquets et de perruches, des espèces protégées, avait été démantelé
par l’Office français de la biodiversité et la police essonnienne. Un homme
vivant à Corbeil-Essonnes avait été arrêté puis présenté au tribunal judiciaire
d’Evry-Courcouronnes. Les animaux étaient, eux aussi, vendus clandestinement
sur le Bon Coin.
Mylène Hassany
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