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Alors que la famille de la
victime a demandé une réouverture du dossier, le pôle « cold case »
de Nanterre ne semble pas enclin à répondre favorablement à cette demande.
14 ans plus tard, l’assassin
court toujours.
Le 9 février 2010, à
Sarcelles dans le Val-d’Oise, trois coups de feu sont tirés place Charcot par
un homme dont le visage et caché par un foulard, touchant Jean-Pierre
Charbonnier, un retraité de 64 ans qui rentrait chez lui. Si sa femme a le
temps de descendre de l’immeuble pour lui demander ce qu’il s’est passé, le
retraité, qui n’en a aucune idée, succombe de ses blessures en fin
d’après-midi.
Pour la famille, c’est
l’incompréhension. Rien dans la vie de ce père de famille ne permet d’expliquer
ce crime d’après ses proches, qui souhaitent que ce dossier classé par la justice soit réouvert.
Mais l’affaire devenue un
cold case faute de suspect pourrait bien le rester encore un temps, le pôle « cold case »
rattaché au tribunal judiciaire de Nanterre n’ayant pour l’heure donné aucune
suite à cette demande.
Un rejet non expliqué
« Une fin de
non-recevoir qui néglige la demande de la famille ainsi qu’un tri favorable
effectué en interne » déplore le média Les Jours, alors que la
réouverture d’un dossier plusieurs années après les faits peut conduire à des
avancements voire à une résolution de l’affaire.
Aucun motif justifiant ce
refus n’a été fourni à l’avocate de la famille, révèle par ailleurs le pureplayer.
Toutefois, le pôle, qui dispose uniquement de trois juges d’instruction, enregistre
une activité soutenue, occupé depuis plusieurs semaines sur 13 affaires qui
pourraient être liées à des crimes encore non élucidés.
Depuis début juillet, c’est David
Sagno, le « tueur du pont de Neuilly », assassin de deux femmes, qui est
actuellement dans le viseur du pôle, son profil laissant penser qu’il a pu tuer
d’autres personnes avant et après son arrestation. Certains crimes non élucidés
pourraient ainsi être reliés à l’homme.
Le refus opposé par le pôle
cold case de Nanterre pourrait également venir du fait que celui-ci est pour
l’essentiel saisi de meurtres et enlèvements sur des victimes mineures ou des
femmes, « critères » non remplis par l’affaire du retraité.
A moins que l’assassinat de
Jean-Pierre Charbonnier ne soit relié à l’un des dossiers réouverts par le pôle
cold case de Nanterre, la famille du défunt devra encore patienter pour une
durée indéterminée afin, peut-être, d’avoir le fin mot de l’histoire.
Allison
Vaslin
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