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En partenariat avec Action
contre la faim, le département, souvent considéré comme le plus pauvre de
France métropolitaine, a lancé en début de mois une expérimentation visant à soutenir
près de 1 350 personnes d'ici 2027 et à lutter contre la précarité alimentaire,
tout en encourageant une consommation plus durable et responsable.
« La crise sanitaire a
plongé une partie de la population dans la précarité alimentaire, conjuguée à
une hausse des prix alimentaires de 21 % depuis août 2021 » soulignait
Action contre la faim dans un communiqué en date du 16 juillet. Face à un
tel constat, et alors que, d’après le 17ème baromètre IPSOS/Secours Populaire, «
32 % des Français·e·s ont des difficultés à se procurer une alimentation
saine permettant de faire trois repas par jour », l’ONG a décidé de
s’associer avec le département de la Seine-Saint-Denis afin de proposer une
solution contribuant « à la lutte contre la précarité alimentaire »
mais aussi à sensibiliser à une « alimentation saine ».
Ce sont ainsi les objectifs
que porte « Vital’im », un chèque alimentaire sous forme de carte de
crédit dotée de 50 euros mensuels, lancé au début du mois de juillet à
Montreuil. Un programme qui bénéficie d’ores et déjà à 215 foyers. « Ce
montant pourra être bonifié de 25 euros pour tout achat alimentaire dans des
enseignes dédiées aux produits durables ou pour des achats de produits sains
dans des commerces généralistes », ajoute par ailleurs Action contre la
faim.
1350 personnes concernées par
l’expérimentation Vital’im
L’initiative, dotée d'un
budget total de 2,3 millions d'euros, reçoit un soutien financier de l'État de
1,5 million d'euros sur trois ans, dans le cadre de l'appel à projets « Mieux
Manger Pour Tous ». Elle concerne un panel de 1 350 personnes qui, pendant six
mois, bénéficieront de cette carte alimentaire. Ces derniers, identifiés par le
Département et Action contre la Faim, en collaboration avec les acteurs locaux,
incluent des étudiants, des ménages en situation de précarité, des personnes
âgées, ainsi que des femmes enceintes ou avec de jeunes enfants.
Un dispositif de suivi et
d’évaluation sera également mis en place pour surveiller l’utilisation
effective du dispositif par les publics cibles, évaluer les effets sur leur
sécurité alimentaire et leur bien-être, et identifier, avec toutes les
personnes concernées, les contraintes rencontrées ainsi que les leviers pour un
meilleur accès à une alimentation saine et durable. Ce projet, qui se
poursuivra jusqu'en 2027, sera étendu à trois autres villes de
Seine-Saint-Denis, partenaires de l’action : Clichy-sous-Bois, Villetaneuse, et
Sevran. Stéphane Troussel, président socialiste du conseil départemental,
ambitionne de « prouver l’utilité et le bien-fondé d’un tel dispositif à
Emmanuel Macron », comme il l'a déclaré au Monde, avec l'espoir de
pouvoir déployer cette initiative au-delà de la Seine-Saint-Denis.
Romain
Tardino
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