Après les Jeux olympiques, tous surveillés par les algorithmes ?


jeudi 13 juin 20245 min
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Le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique grâce à la « loi JO » fait débat, notamment du côté des associations de défense des libertés fondamentales. Elles craignent que, sous couvert d'expérimentation, le recours à l'intelligence artificielle sur la période des jeux ouvre la voie à sa pérennisation. 

Le compte à rebours est lancé : dans quelques dizaines de jours, Paris accueillera en son sein les Jeux olympiques, et avec, seize millions de touristes attendus pour la fête. Une foule considérable, qui a poussé le gouvernement et la ville de Paris à développer de nouvelles politiques de gestion de l’espace public et de sécurité. Parmi elles, la fameuse « loi JO » autorisant l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (ou VSA), promulguée en mai 2023. Celle-ci légalise le recours à cette technologie, « qui permet d’identifier les personnes pour des raisons de sécurité, par exemple des présumés auteurs d’infractions », explicite l’avocate spécialiste en droit du numérique Aurore Bonavia.

Les algorithmes présents sur des caméras de surveillance déjà existantes permettront de mieux identifier les comportements considérés comme suspects. Son objectif sécuritaire est d’ailleurs mis en avant par les porteurs de cette loi, comme le député Modem et membre de la CNIL, Philippe Latombe. « Nous avons été très sollicité, dès 2022, sur la question des JO et de sa protection. Ce dispositif va aider sur les fanzones, pour épargner et économiser les forces de l’ordre, et les utiliser au meilleur escient », développe-t-il.

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