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L’année 2018 sera celle du changement pour la cour d’appel de Versailles. Changement de procureur général, mais aussi de Premier président : Marc Robert et Dominique Lottin étant respectivement partis à la retraite et au Conseil constitutionnel. Le 26 janvier dernier, lors de l’audience solennelle de rentrée, seul le premier a été remplacé, par Véronique Malbec, jusqu’ici procureure générale de la cour d’appel de Rennes.
L’événement, d’ordinaire compassé, s’est déroulé dans une ambiance naturelle et spontanée. Véronique Boisselet, Premier président par intérim, a ouvert la série de discours, s’amusant de ses petites erreurs de protocole et déclenchant un éclat de rire général au sein du public et chez les personnalités présentes. L’introduction de son intervention, dédiée « à toutes les victimes du terrorisme dans le monde », ne démarrait pourtant pas sous les meilleurs auspices... Elle a poursuivi en dressant le bilan de l’année écoulée, se félicitant de la diminution des stocks en ce qui concerne la justice civile, mais précisant cependant : « La situation des assises est toujours préoccupante et les affaires nouvelles des chambres sociales en augmentation constante ».
Jacques Hossaert, procureur général par intérim, a ensuite pris la parole. Le doyen des avocats généraux a souligné les travaux considérables qui ont été réalisés pour aménager les lieux depuis quarante ans. Et le défi était de taille, car la cour d’appel de Versailles se trouve dans les anciennes écuries de la reine, « royales » donc, mais « écuries quand même », a-t-il ajouté avec humour. Il a également présenté celle qui le libère de son intérim : Madame Véronique Malbec.
Cette dernière a clôturé une rentrée un peu particulière en livrant sa conception – moderne – de la fonction. Elle souhaite ainsi conduire l’action publique de manière claire et cohérente, et s’est également référée aux mots « confiance » et « loyauté ». Pour Véronique Malbec, le premier enjeu de politique pénale sera la délinquance du quotidien. La nouvelle procureure générale a mis en garde : « Sans mise à niveau de nos effectifs, nous prenons le risque de bientôt devoir faire un constat d’échec. Déjà, de trop nombreuses procédures sont classées faute de pouvoir les traiter ».
Victor Bretonnnier
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