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38 % des François s'informent aujourd'hui de l'actualité au moins une fois par jour sur les réseaux sociaux. Un usage qui s'accompagne d'une progression inquiétante des « infox ». Or, « beaucoup de régimes politiques, dont des démocraties dites libérales comme totalitaires, se sont appuyées sur de la désinformation pour renforcer leur ascension », pointait David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, fin septembre, lors d'un cycle de conférences sur le sujet.
Facebook, Instagram, X (ex-Twitter), Youtube, LinkedIn... Si ces plateformes étaient inexistantes il y a 20 ans, « 38 % des Français s’informent aujourd’hui de l’actualité au moins une fois par jour sur ces réseaux sociaux », explique David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS et à l’EHESS, également directeur de l'Institut des systèmes complexes de Paris et auteur du livre Toxic Data.
Le problème ne cesse de progresser, puisque cette proportion était seulement de 13 % en 2013. La « plateformisation » de l’information est donc très récente, poursuit-il, ce jeudi 26 septembre à Paris, à l’occasion d’un cycle de conférences coorganisé par la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, l'Association française pour l'avancement des sciences, la Société des ingénieurs et scientifiques de France, l'Association Bernard Gregory et le CNRS.
Problème : le développement important et continu de l’usage informatif des réseaux sociaux s’accompagne d’une progression croissante de la circulation de fausses informations, ou « infox ». « Pour qu’il y ait des infox, il faut qu’il y ait une vérité quelque part. Une infox contredit intentionnellement des faits établis, comme par exemple le réchauffement climatique prouvé par les rapports du GIEC [Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] », ajoute François Maine, doctorant en intelligence artificielle (IA) à la Sorbonne et président et fondateur la plateforme reglo.ai.
« Les fausses informations sont faites pour qu’on ait envie d’y croire. Et plus on a envie de croire à quelque chose, plus il est difficile de se convaincre que c’est faux », continue François Maine. Ce penchant naturel « augmente la difficulté à prouver qu’une information est fausse » et elle « oblige ceux
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