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« 1 000 euros investis légalement dans une multinationale [du pétrole] rapportent au mieux entre 1100 et 1200 euros au bout d’un an. Sur le marché de la cocaïne, 1 000 euros investis rapportent 182 000 euros. » Les calculs du célèbre journaliste italien Robert Saviano, spécialiste de la mafia, sont formels : les rendements du narcotrafic sont incomparables à ceux de l’économie légitime, et attirent donc toutes les convoitises. Invité le 26 février en visioconférence par la commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, lancée en réponse à l’extension inquiétante de ce fléau jusque dans des territoires reculés, l’auteur de Gomorra dépeint un réseau européen tentaculaire.
Un trafic qui existe grâce à la complicité du système politico-financier
Mafias italienne, albanaise, turque, serbe, corse, russe, géorgienne... Ces organisations criminelles règnent sur un trafic « dont les capitaux traversent toute l’Europe». Un business seulement comparable à celui du pétrole, souligne Roberto Saviano devant les sénateurs. Grâce aux sommes colossales qu’elles engendrent, elles sont en capacité de dominer l’économie en proposant des prix concurrentiels. Ces organisations investissent dans des secteurs aussi variés que le transport, le bâtiment, le tourisme ; s’achètent les compétences techniques nécessaires pour remporter des
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